La mort de trois colons israéliens en juin sert de prétexte à l'État d'Israël pour déchaîner sa violence. À l'heure où nous écrivons ces lignes, plus de cent-vingt Palestiniens ont été tués en cinq jours de bombardements de la bande de Gaza.
État d'Israël : État criminel !
Depuis près de dix ans, la bande de Gaza est une prison à ciel ouvert. De juin à novembre 2006, l'opération « Pluies d'été » avait fait près de quatre cents morts. De décembre 2008 à janvier 2009, la « Guerre de Gaza » en avait fait 1 300 ; en novembre 2012, l'opération « Pilier de défense » plus de cent-soixante...
Ces exactions sont le quotidien du peuple palestinien. Les colonies continuent de pulluler. L'armée israélienne n'hésite pas à intervenir régulièrement dans les camps de réfugiés, à contrôler l'accès à l'eau ou les déplacements. Elle a pratiquement tous les droits, comme celui de mettre des Palestiniens en prison pendant un an sans motif ni jugement.
Le 1er juillet, un jeune Palestinien a été enlevé, torturé et assassiné par des extrémistes sionistes. Leur gouvernement leur a donné l'exemple : en juin, il a tué six Palestiniens et en a arrêté plus de quatre-vingts dans les camps de Cisjordanie.
La « communauté internationale » complice !
Que le peuple palestinien relève la tête et les chefs d'États impérialistes s'empressent de dénoncer le « terrorisme » et « l'escalade de la violence » : Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien a reçu ces derniers jours des appels téléphoniques de François Hollande, Angela Merkel ou encore Barack Obama...
Le 9 juillet, Hollande a déclaré qu'il « appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population ». Sans un mot sur les pertes palestiniennes, il a ajouté : « la France condamne fermement ces agressions »... En parlant des tirs de roquettes palestiniens, qui n'ont fait à ce jour aucune victime !
L’État israélien est le plus zélé des serviteurs des impérialistes au Moyen-Orient. Il est leur « gendarme » local, leur partenaire économique, leur relais diplomatique. Sans eux, il ne serait pas capable de maintenir la violence et l'oppression.
La France reconnaît certes l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas... Mais qui n'est aucunement légitime : son mandat présidentiel a expiré en 2008 et aucune élection n'a eu lieu depuis 2005 ! Quant au Hamas, il n'a de cesse de chercher un accord avec lui pour à son tour se ranger du côté des partenaires fréquentables de la communauté internationale.
Le peuple palestinien et les militants pacifistes israéliens n'ont rien à attendre des politiciens vendus, ni là-bas ni à l'ONU ! Ils ne doivent compter que sur leur propre résistance et sur la solidarité des opprimés et des exploités du monde entier. Celle-ci passe par la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) à l'égard de l'État israélien et par des rassemblements de soutien, comme il s'en tient dans les principales villes de France, afin que cessent le soutien aux crimes sionistes et l'isolement de ses victimes !