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/ La Poste (92) : Un mois de grève contre les suppressions d’emplois, contre la précarité et contre la loi travail
Les facteurs et factrices des bureaux d’Asnières, Colombes, Issy-les-Moulineaux et Vanves/Malakoff, sont en grève depuis le 10 mai, Fontenay depuis le 1er juin.
Sur les 5 bureaux, les postierEs sont en lutte contre des réorganisations, couplées de délocalisations à Asnières et Fontenay. Il s’agit d’un classique à La Poste : tous les deux ans environ, des plans de ré-(dés)organisation sont mis en place pour augmenter la charge de travail et supprimer des tournées (et les postes qui vont avec).
La direction fait traîner...
Les grévistes demandent la CDIsation de leurs collègues précaires, notamment des intérimaires, de plus en plus nombreux parmi les facteurs. Les grévistes sont également mobilisés contre la loi travail et participent aux manifestations et aux initiatives de convergence des luttes, comme le 2 juin dernier lors du blocage de dépôt RATP d’Asnières en commun avec les cheminotEs de Saint-Lazare.
Lors des précédentes grèves reconductible à La Poste du 92, le précédent directeur départemental avait refusé toute négociation pendant des semaines et avait cherché à écraser les grévistes et SUD Poste 92. Cela n’a pas marché, et ce directeur a été écarté suite à la victoire de la grève de Neuilly-sur-Seine (82 jours de grève pendant l’hiver 2015-2016). Cette fois-ci, La Poste a ouvert des discussions plus rapidement... L’ambiance des mobilisations contre la loi travail a également pesé dans ce sens. La Poste essaie de faire traîner les négociations en longueur et de diviser les bureaux en grève, mais cela ne décourage pas les grévistes ! Au contraire : l’extension de la grève à un nouveau bureau (Fontenay) témoigne que le conflit peut encore s’étendre.
S’organiser, et tisser des liens avec d’autres secteurs
Afin de faire connaître leur bataille et d’étendre leur arc de force, les postiers ont rapidement cherché à se lier à d’autres secteurs en lutte. Ils ont cherché à fédérer les forces de tous les collectifs de lutte (étudiantEs, Nuit debout, secteurs en reconductible, comités d’action, « On bloque tout »...) dans l’objectif de mener des actions communes pour aider et renforcer les grèves reconductibles. Trois blocages de bureaux en grève ont ainsi pu être effectués par des extérieurs afin de soutenir les postiers en lutte.
Les grévistes ont aussi mis en place une caisse de grève afin de tenir jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Ils ont réalisé plusieurs collectes durant les manifestations et diverses échéances contre la loi travail. Prêts à continuer.
Correspondant
dans l'hebdo L'Anticapitaliste n° 340 (09/06/16)