Pour Macron et la classe capitaliste qu’il sert, l’état d’urgence n’a certes pas mis fin aux actes
terroristes, mais il a permis, depuis 2015 d’interdire
des manifestations, de perquisitionner des milliers
de personnes, de priver de liberté (par l’assignation
à résidence) des centaines de citoyens mobilisés
sur des causes écologiques (COP 21) ou syndicales
(loi El Khomri). Aujourd’hui Macron anticipe la colère
que va susciter sa politique antisociale et veut les
moyens de mater une éventuelle contestation
d’ampleur. D’où une nouvelle loi en préparation
pour inscrire dans la durée les outils d’un état
d’urgence soi-disant « momentané ». Des mesures
qui viseraient – sous prétexte d’action
« préventive » contre le risque terroriste – toute
personne (dit le projet de loi) «
dont il existe des
raisons de penser que son comportement constitue
une menace pour l’ordre public
».
Avec des formulations aussi vagues, le pouvoir
peut viser qui il veut. Partout, assurons le succès
des mobilisations contre cet arbitraire généralisé.