PROTESTER
NOMBREUX LE 12 SEPTEMBRE,
ET APRES ?
Décidément,
si le gouvernement voulait nous donner le maximum de raisons de
descendre le plus nombreux possible dans la rue, il ne s'y prendrait
pas autrement ! Les attaques pleuvent en rafales, et tout le monde en
prend pour son grade : salariés avec la casse du code du travail,
jeunes avec la baisse des APL, retraités avec la hausse de la CSG,
fonctionnaires avec gel des salaires et baisse des effectifs, et
enfin les cheminots avec la fin programmée de leur régime spécial
de retraites. N'en jetez plus, la cour est pleine !
Une
attaque massive...
On
l'a dit et répété, ce qui se joue là, c'est une attaque frontale,
brutale, contre l'ensemble des salariés, privés d'emploi,
étudiants, fonctionnaires, classes populaires en général. Macron,
bras armé de Gattaz, et selon les désirs de son patron, veut, au
pas de charge, faire revenir les salariés avant les années 30. A
l'image de ces nouveaux travailleurs sans garantie, ni retraite, ni
congés, ni protection sociale, que sont les Uber et autres
Deliveroo.
Dorénavant,
ça serait dans l'entreprise que l'on « négocierait »,
comme si un salarié pouvait « négocier » avec son
patron, sa charge de travail, ses horaires et son salaire. La contre
révolution actuelle veut adapter le droit du travail aux besoins des
entreprises, tout le contraire de ce à quoi étaient arrivées des
décennies de luttes ouvrières, pour imposer un code du travail
permettant d'adapter quelque peu les prérogatives des entreprises
aux droits des salariés.
...nécessitant
une réaction à la hauteur
Le
12 septembre, nous sommes appelés à manifester partout en France.
Nous savons tous qu'une seule journée, aussi massive soit-elle, ne
peut contraindre patronat et gouvernement à reculer. Il faudra
prouver par nos grèves, nos manifestations, que nous ne sommes pas
prêts à courber la tête et à nous soumettre aux quatre volontés
patronales. Tous attaqués, tous prêts à riposter ! C'est le
gouvernement qui nous montre la voie, n'effectuant aucune différence
entre nous. Tout le monde du travail est aujourd'hui concerné. Les
cheminots sont les derniers nommément attaqués. Le chantage du
gouvernement est : économies sur les retraites des salariés contre
prise en charge de la dette Sncf. En oubliant de dire que la Sncf
s'est endettée à la demande de tous les gouvernements, dépensant
sans compter dans les rames TGV pour le plus grand profit d'Alsthom
ou Vinci. Cette dette sert juste de prétexte à une attaque contre
le statut, car bien entendu, les cheminots n'en sont en rien
responsables ! L'attaque contre les régimes spéciaux de retraites
concerne tous les fonctionnaires : ceux-ci ont déjà vu leurs
salaires bloqués pour 2018, en plus d'avoir subi une augmentation de
1,7% de la CSG, et le rétablissement d'un jour de carence.
Aujourd'hui, des enseignants sont en grève pour protester contre la
suppression de milliers de contrats aidés, indispensables au
fonctionnement des classes, et les étudiants en rage contre le
manque de moyens pour l'université.
Tous
ensemble, salariés du public et du privé, étudiants, enseignants
et retraités, nous pouvons gagner
Pour
gagner, il faudra nous y mettre tous ensemble. Ce qui va compter dans
les semaines et les mois qui suivent, c'est bien l'unité des
salariés, quelque soit leur secteur et leur syndicat. C'est ce
qu'ont déjà compris de nombreuses unions départementales FO par
exemple, qui, à l'encontre des consignes de leur confédération,
appellent à manifester le 12 septembre, dans 53 départements, tout
comme le syndicat FO santé et services publics. Cela veut dire que
nous sommes nombreux à être conscients que l'enjeu est de taille,
et qu'il est important de dépasser les intérêts de boutique des
grandes confédérations syndicales. C'est dans l'unité que nous
aurons le plus de chances de faire reculer patronat et gouvernement.
La CGT appelle d'ores et déjà à une nouvelle journée le 21
septembre. C'est le moment de discuter partout entre nous de la
meilleure façon de gagner.