Pour stopper Macron et les patrons,
bloquons, bloquons, bloquons !
Le 12 septembre : un premier tour de chauffe
Décidément les présidents de la République aiment s’apprêter pour nous
annoncer leur vision de la lutte des classes : Hollande et ses 10 000
euros de frais de coiffeur et maintenant Macron et ses 26 000 euros de
frais de maquillage et il paraît que les feignasses que nous sommes
sont cyniques !
Alors quand trop c’est trop, ça donne une journée de grève, dès le 12 septembre, significative, qui arrive à regrouper les Deliveroo, les
enseignants mobilisés contre les sureffectifs et le non renouvellement
des contrats aidés, des dizaines de salarié-e-s de petites boîtes qui
toutes et tous ont en commun un avenir fait de précarité au travail et
de difficulté croissante à joindre les deux bouts.
Le 12 septembre c’est vérifié que le monde du travail et la jeunesse
n’est pas disposé à se laisser écrabouiller sans broncher mais il
s’agit maintenant de savoir si l’on se positionne pour gagner ou pour
encore voir se dérouler la stratégie de l’échec qui consiste à
éparpiller nos luttes. Il y a un an après la mobilisation du 15
septembre 2016, l’intersyndicale nous disait que la bataille contre la
loi El Khomri se ferait boîte par boîte alors que pendant 4 mois nous
avions fait la démonstration de la force sociale que représentent les
travailleurs et la jeunesse unis.
Et nous voilà quelques jours après le 12 septembre 2017 et ses 400 000
salariés dans la rue avec une feuille de route qui ne peut servir que
ceux qui en face de nous, sont cohérents jusqu’au bout des ongles.
Ainsi, après une nouvelle journée de grève interprofessionnelle le 21
septembre, c’est une véritable liste de courses des dates qui
s’égrènent ; le 25 les routiers à l’appel de FO et la CGT, la CFDT
ayant appelé le 18, le 26 les hôpitaux psychiatriques, le 28 les
retraités puis le 10 octobre les personnels de la Fonction publique, à
qui l’on répète depuis avant le 12 qu’il faut y aller tous ensemble,
au même moment, avec le privé, puis enfin le 13 octobre, la
métallurgie et….. pendant ce temps là, Macron et Gattaz se tapent sur
le ventre d’avoir encore fait avaler la pilule du dialogue social aux
centrales syndicales ! Le 21, toutes et tous en grève et dès le 25,
organisons, partout où c’est possible, des blocages avec les routiers.
Le seul dialogue qu’ils comprennent : grèves, blocage, occupation,
manifestations !
Pas une seule conquête ouvrière ne s’est obtenue sans que notre camp
social n’intervienne directement en bloquant le nerf du capitalisme et
sa guerre de classe, la machine à profits. Et c’est bien à ce niveau
qu’il faudra mener le combat. C’est pourquoi le 23 septembre, l’appel
de la France insoumise ne sert qu’à préparer le terrain à la politique
de Mélenchon qui est de gagner des positions institutionnelles en
s’appuyant sur la colère rampante des salarié-e-s et des jeunes. Mais
nous irons, pour nous adresser à ces larges franges de militant-e-s
combatif-ve-s sur la nécessité de l’unité dans le combat de classe
mais aussi le danger des illusions électorales.
Et dans ce contexte-là, il est plus que temps que les organisations
révolutionnaires s'unissent et, à leur échelle, participent aussi de
l’organisation de la riposte, en proposant à l’ensemble du mouvement
ouvrier et des salarié-e-s une manif nationale contre les ordonnances
Macron et la démolition sociale à l’oeuvre, qui s’inscrive dans la
construction de la grève générale et de l’inversion du rapport de
force ! Le Front Social a adressé une lettre ouverte à l'ensemble des
organisations syndicales et politiques engagées dans la bataille
contre cette loi travail XXL avec une proposition simple : se
retrouver ensemble, au même endroit, le même jour et à la même heure
et pour la même cause et, pour y arriver, se réunir dès maintenant
pour décider ensemble du plan de batailles pour gagner !