Contre le gouvernement et son pass licenciement, il faut le tous ensemble !

Depuis ce mercredi 15 septembre, le couperet du licenciement tombe pour les personnels de santé non vaccinés. Ce pass n’a rien de sanitaire, ce n’est qu’un pass licenciement. Mais des grèves ont commencé dans certains secteurs. Dans les bibliothèques, c’est depuis le 9 août que les personnels ont commencé à cesser le travail, notamment à Paris, Toulouse, Grenoble, Brest… Aux Galeries Lafayette Haussman, à Paris, les syndicats CGT et SUD ont lancé un appel à la grève contre les menaces de la direction de licencier les personnels non vaccinés. À Révigny, dans la Meuse, les employés de l’Institut thérapeutique éducatif et pédagogique ont entamé une grève suite à la suspension du contrat de travail et de la rémunération de certains salariés sous prétexte de non présentation du pass sanitaire. Le 14 septembre, les syndicats de la santé ont appelé à la grève et à manifester contre l’obligation vaccinale et les sanctions qui en découlent.


Samedi 11 septembre, à l'occasion d'une manifestation nationale des Gilets jaunes, quelques 120 000 personnes ont encore défilé dans tout le pays pour réclamer l’abandon du pass sanitaire, dont 19 000 à Paris. Le gouvernement a visiblement décidé de relancer les bonnes vieilles méthodes de répression policière, avec plus d’une centaine d'interpellations à Paris.
Et alors que, suite à la plainte de certains patrons des enseignes de commerce, la justice lève peu à peu l’exigence du pass sanitaire à l’entrée des centres commerciaux, en revanche, les sanctions pour les salariés, elles, restent toujours d’actualité. Le pass sanitaire n’a qu’une seule fonction : permettre aux patrons de s’incruster encore davantage dans nos vies, et leur permettre de licencier plus facilement !


Et c’est ce gouvernement, dont l’ancienne ministre de la santé, Agnès Buzyn, vient d’être mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » et placée sous le statut de témoin assisté pour « abstention volontaire de combattre un sinistre », qui prétend rejeter la responsabilité sur les salariés qui ne se plient pas au pass sanitaire ! Ce même gouvernement qui n’a pas investi un seul euro, ni dans l’hôpital, ni dans l’éducation, pour permettre l’application de véritables protocoles sanitaires protecteurs !


Contre la politique du gouvernement…
Au-delà du pass sanitaire, les raisons de se mobiliser, de faire grève, de descendre dans la rue, sont nombreuses ! La casse sociale s’accélère, avec de nouveaux licenciements annoncés. Macron a quant à lui remis sur le tapis la réforme des retraites, contre laquelle nous avons manifesté par dizaines de milliers il y a plus d’un an et demi !
C’est toute la politique de ce gouvernement qu’il faut combattre, et pour cela nous devons y aller toutes et tous ensemble. Malheureusement, la politique des directions syndicales ne vise absolument pas à construire ce mouvement d’ensemble. Sous prétexte qu’il s'y trouve des personnes « infréquentables », elles ont toutes refusé de soutenir les manifestations du samedi contre le pass sanitaire, sans toutefois proposer d'autres manifestations, indépendantes des forces d'extrême droite et complotistes. En revanche toutes sans exception se sont rendues à Matignon. Visiblement, les salons des ministères sont plus « fréquentables » !


… construire le mouvement d’ensemble !
Aujourd’hui, les dates de mobilisation commencent à s’égrainer dans différents secteurs : 14 septembre dans la santé, 23 septembre dans l’Éducation nationale… Le 5 octobre, les fédérations syndicales appellent à une mobilisation interprofessionnelle. Si cette date arrive bien tard alors que le gouvernement n’a pas cessé depuis début août de multiplier les attaques, elle peut en revanche désormais, avec des journées sectorielles réussies auparavant, devenir une première date pour marcher toutes et tous ensemble contre Macron, son pass et toute sa politique.

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