Une cinquième vague du Covid-19 submerge le monde. 85 % de la population mondiale n’est toujours pas vaccinée. L'Afrique reste le continent que les capitalistes pillent, puis dont ils laissent la population mourir dans la plus complète indifférence. Le pass vaccinal remplace le pass sanitaire... mais les brevets sur les vaccins ne sont pas levés !
Le plus gros danger, c’est de les laisser mener le monde !
5700 lits ont été supprimés en France dans les hôpitaux en 2020, ce gouvernement préfère sanctionner les non-vaccinés plutôt que d'embaucher dans la santé. Comme toutes les crises de ce monde, les capitalistes ne sauront résoudre celle-ci dans le sens des intérêts de l’humanité. Ils la résoudront de telle sorte que les pertes engendrées par le frein temporaire à la production soient compensées par une dégradation extrême des droits du travail et une régression des droits démocratiques.
Blanquer et l’école comme champ d'expérimentation
Rien aujourd’hui, aucune étude, aucune statistique, aucun comparatif d’un pays à l’autre ne permet de savoir si fermer les écoles, un peu, beaucoup ou pas du tout aura des répercussions à long terme sur le niveau scolaire des enfants, sur leur état psychologique général. Mais ce que l’on sait déjà à coup sûr, c’est que l'école vit avec le virus sur fond de coupes budgétaires massives dans l’Éducation nationale, ici et maintenant. Il est dans la continuité de l’indifférence et du mépris affichés pour les services publics que le ministre et son gouvernement se soient dégagés de toute responsabilité dans la gestion du Covid dans ce lieu à la densité de population élevée qu’est l’école. Pas de boîtes de masques médicaux fournies régulièrement, pas de gel hydro-alcoolique en quantité, pas d’embauches de personnels de nettoyage supplémentaires pour appliquer les protocoles, quasiment aucun capteur de C02, aucun allègement des classes possible car il aurait fallu recruter des milliers d'enseignants ! Et malgré l'évidence annoncée de la déferlante de cette cinquième vague dès la rentrée dans les écoles, il faut y aller « quoi qu'il en coûte » pour la santé des élèves et des personnels. Le traitement de la pandémie dans les écoles et les lieux d’accueil des enfants et des adolescents est probablement le meilleur exemple de cette crise et de sa gestion par les capitalistes.
Ils ne doivent pas nous accabler, battons-nous !
Ils n’ont pas démérité ceux et celles qui n’ont pas arrêté de se battre pour leurs salaires, leurs emplois, le droit de toutes et tous à une santé de qualité. Quand le gouvernement pensait qu’il pouvait donner 500 milliards d’aides aux patrons qui licencient, tout en affichant pas moins de 1000 plans de licenciements, l'interdiction des licenciements a été remise au centre du débat public par les salariés eux-mêmes. Quand les patrons ont pensé pouvoir empocher les aides publiques sans distribuer les primes Covid aux salariés, ils se sont pris des grèves et des blocages en pleine figure. Quand une présidence d’université, à Nanterre, a cru pouvoir s’afficher contre la sélection tout en empêchant l’inscription d’étudiants et étudiantes, elle a pris la plus intense mobilisation de l’histoire des « sans-facs ».
Alors oui, une frange significative du monde du travail et de la jeunesse n’a pas, n’a plus l’intention de rester sans rien faire et d’attendre que les directions du mouvement ouvrier fassent, au mieux, du témoignage. Le 27 janvier prochain, l’intersyndicale interprofessionnelle appelle à une journée de grève pour les salaires et les emplois. N’en faisons pas une journée bien carrée et routinière : au contraire, donnons-nous les moyens, chacun et chacune dans nos secteurs, de mettre massivement en grève et d’unir nos forces, tous secteurs confondus, en manifestation mais aussi en assemblées générales, et de discuter d’un plan de bataille. Oui, nous voulons tout, discutons maintenant de la stratégie pour gagner et en finir avec cette société putride qu’est le capitalisme ! Et peut-être que cela n'attendra pas le 27 janvier partout où nous le déciderons !