Edito du 03/03/14

LE "PACTE DE RESPONSABILITÉ" 

C’EST PLUS DE FRIC POUR LES EXPLOITEURS 

ET PLUS DE MISÈRE POUR LES TRAVAILLEURS !

Le 31 décembre, en guise de vœux de nouvelle année, Hollande a lancé le "pacte de responsabilité". Il met travailleurs et patronat au même niveau de responsabilités dans la crise actuelle du système capitaliste et invite tout le monde (représentants syndicaux et patronaux) à être "responsable". Le patronat tope-là rapidement, puisqu’en contrepartie l’État lui fait grâce de ses cotisations sociales versées à la branche famille de la Sécu pour la somme rondelette de 30 milliards d’euros. A ce compte-là, c’est vrai que Gattaz, le président du MEDEF, pouvait tranquillement annoncer qu’il s’impliquait dans le projet, d’autant qu’aux 30 milliards s’ajoutent les 20 milliards que le patronat va économiser entre 2013 et 2015 dans le cadre du crédit d’impôt compétitivité emploi.

Comme quoi la crise, c’est surtout pour celles et ceux qui n’avaient déjà pas grand-chose parce que pour les actionnaires et les patrons, c’est le jack-pot !

"Dialogue social" … piège à cons !

Le 28 février s’est officiellement ouverte la "discussion" entre "partenaires sociaux" et gouvernement pour tenter de trouver le chemin commun pour l’application du pacte. C’est sans moufter que les dirigeants des syndicats dits "représentatifs" se sont rendus à cette mascarade où les termes initiaux de la discussion sont : le gouvernement comprend les difficultés du patronat (d’ailleurs les organisations patronales réclament un moratoire sur l’ensemble des lois qui, d’après Gattaz, « stressent les entreprises » !) et l'exonère royalement « de ses charges »... sans rien exiger en retour concernant les intérêts des salariés. 

La CFDT est favorable au pacte mais avec contreparties « concrètes et mesurables » notamment sur l’emploi. Comme si les cadeaux aux patrons étaient un truc hyper innovant. Pourtant, depuis 30 ans, d’exonérations en exonérations, les patrons mangent l’herbe sur le dos des salariés sans que cela n’ait créé massivement des emplois. Bien au contraire ! D’ailleurs, le patronat ne prend même plus la peine de jouer l’anguille : on ne promet rien, on ne chiffre pas mais par contre on encaisse ! La CGT dit ne pas y croire et FO que c’est un marché de dupes mais en même temps acceptent le cadre fixé.

Aux salariés/es de donner le ton !

Dans une entreprise, avec de tels termes de négociation au départ, on serait sûr que les salariés/es se feraient plumer. On refuse donc de se mettre à la même table que les décideurs et on fait monter la pression en premier lieu en se mettant en grève. 

Ce que bon nombre de travailleurs/euses font dans leur boîte, il faudrait le faire à l’échelle nationale : quitter immédiatement le carcan du "dialogue social" et unifier toutes les luttes partielles et éclatées pour que la peur commence à changer de camp ! 

Après bien des atermoiements, FO, la CGT, la FSU et Solidaires appellent à une journée de grève interprofessionnelle le 18 mars. Des postiers et des profs du 92 aux chômeurs de tout le pays en passant par les métallos de Florange et les ouvriers de PSA, il est plus que temps de nous unir pour stopper la politique de ce gouvernement. Faisons du 18 mars, la première journée de convergence pour l’abrogation du pacte de responsabilité, pour s’opposer aux licenciements, aux suppressions de postes et à la casse de la Sécurité Sociale.

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