Localisation du "Camp de concentration" où sont enfermés les homosexuels selon la presse |
Ramzan Kadyrov, le fidèle serviteur de Poutine dans la république « autonome » de Tchétchénie, se veut plus royaliste que le roi du Kremlin. Alors que ce dernier assimile les homosexuels à des pédophiles, demande à ses flics de rester passifs face aux agissements des groupes fascistes et fait en revanche matraquer les tentatives de manifestations contre l’homophobie, Kadyrov les fait arrêter, enfermer et torturer, parfois jusqu’à la mort.
Bien que selon lui, l’homosexualité n’existe pas en Tchétchénie, des dizaines d’hommes homosexuels ou supposés l’être, sont persécutés, raflés – avec une rapidité rendue possible par les nouveaux réseaux de communication, facile à espionner – et enfermés dans ce qui ressemble à un camp.
Il y a de quoi être écœuré quand le porte-parole de Kadyrov ose dire des homosexuels que « s’il y avait de telles personnes en Tchétchénie, les forces de l’ordre n’auraient aucun problème avec elles puisque leurs proches les auraient déjà envoyées dans des endroits d’où personne ne revient » !
Nous tenons à exprimer notre colère et notre révolte contre cette barbarie homophobe. L’heure est à la solidarité internationaliste, à l’unité de tous les exploités et opprimés contre les préjugés qui nous divisent, et contre les humiliations subies par des millions d’entre nous dans le monde entier.
Car si c’est à grands coups de Coran que la Tchétchénie a été « remoralisée » par Kadyrov après avoir été labourée par les bombes russes, Trump et ses semblables rêvent aussi d’un ordre moral archaïque, basé sur la Bible, pendant que d’autres – y compris en France – se contentent de discours pseudo-savants sur la famille et un prétendu « ordre naturel ». L’horreur des persécutions là-bas, c’est l’expression extrême d’une oppression qui frappe également ici – insultes, coups et discriminations persistantes – et qui est renforcée par les attitudes conciliatrices vis-à-vis de la « Manif pour tous » et de la racaille réactionnaire.
La lutte contre l’homophobie et l’oppression des personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres et intersexes, c’est l’affaire de toutes et tous. C’est l’affaire des jeunes, des travailleuses et des travailleurs, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.