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/ Édito du 29/05/17
S'opposer dès maintenant dans la rue
au président des patrons !
Voter pour des candidat-e-s anticapitalistes
et révolutionnaires !
Macron et le patronat entendent se donner une majorité parlementaire pour mener les prochaines étapes de l’offensive au pas de charge. Le calendrier se veut serré et la machine bien huilée, à voir les visages réjouis des représentants du patronat au sortir de leur rencontre à l’Élysée… comme celle des représentants CFDT, FO et CGT. « Patronat et syndicats plutôt rassurés après leurs entretiens à l’Élysée » titrait le journal Les Échos mercredi dernier : « tous ressortis, sinon satisfaits, du moins accommodants et prêts à discuter » !
Ce n'est pas à l'Elysée, ce n'est pas à Matignon...
On est loin d'un appel à la mobilisation de la part des principaux syndicats, y compris venant de ceux qui avaient mené la bagarre contre la loi Travail l'an dernier. Et pourtant qu'attendent-ils ? Les ordonnances de ce « nouveau » gouvernement qui est à l’image de son programme ? Anciens ministres de Chirac, Sarkozy et Hollande, députés, maires, sénateurs, anciens membres des directions d’Areva, Danone, Dassault : c’est l’union nationale au service de la finance et des multinationales. La ministre du travail, ancienne DRH de grands groupes industriels, dont un des chefs de cabinet est ancien bras droit de Gattaz ; la ministre de la santé connue pour ses liens avec le laboratoire Novartis ; le ministre de l’Éducation nationale ancien directeur d’une grande école de commerce privée. Il y a également le ministre de « l’Action et des Comptes publics » qui appelait il y a peu à ne pas appliquer la loi du mariage pour tous, cette loi sur laquelle le nouveau premier ministre s’était abstenu, comme sur celle visant à la transparence de la vie politique.
Dans les élections, exprimer le plus clairement possible nos intérêts de classe
Dans ces élections législatives qui n'auront d'autre fonction que de donner une majorité à l'élu des patrons et des banques, les candidates et candidats du NPA porteront une politique pour défendre les intérêts du monde du travail, une politique de lutte des classes : pour défendre leurs intérêts, les travailleuses et les travailleurs ont besoin de regrouper leurs propres forces et d'unifier leurs luttes. Chômeurs, jeunes, salariés du privés, du public, pour garantir à toutes et tous les moyens de s'en sortir et tout simplement de vivre, nous devons arracher aux riches et aux puissants ce qu'ils nous volent depuis trop longtemps. Nous devons nous en prendre au pouvoir de décision d'une infime minorité de capitalistes sur l'économie et sur la société. C'est ce que défendront les candidat-e-s du NPA présents aux législatives, dans la continuité de la campagne de Philippe Poutou à la présidentielle.
Dans les circonscriptions où le NPA ne sera pas présent, nous appelons à voter pour les candidates et les candidats de Lutte ouvrière, les seuls à porter avec le NPA une perspective de lutte des classes, anticapitaliste et révolutionnaire.
Regrouper les colères dans un front social
Ce qui urge c'est de regrouper l'ensemble des salariés qui luttent partout pour leurs emplois, les militants et militantes qui s'étaient mobilisé-e-s contre la loi Travail et sont déterminé-e-s à ne pas se laisser faire sous Macron. Ce regroupement a déjà commencé avec le Front social qui regroupe à ce jour plus de 70 organisations syndicales et associatives : le 22 avril, à la veille du premier tour, le 1er mai pendant l'entre-deux tours et le 8 mai, au lendemain du second tour, des milliers de personnes ont manifesté ensemble pour affirmer que c'est dans la rue que ça se passe ! Les prochaines manifestations auront lieu le 19 juin, au lendemain des législatives, à Paris et dans de nombreuses autres villes.
C'est bien la mobilisation des jeunes et du monde du travail qui pourra barrer la route à Macron et mettre un terme une fois pour toute à l'offensive capitaliste pour construire une société débarrassée de l'exploitation et des oppressions. Nous savons bien que les élections ne changent pas la vie de la majorité d’entre nous, d’ailleurs le résultat de la présidentielle montre bien que le principal bénéficiaire de ce soi-disant candidat hors système sera le capitalisme. Tout dépendra de nos mobilisations pour dégager ceux qui possèdent tout.