Essayant de se forger une stature à l’international, Macron a entrepris de rencontrer, de Poutine au général égyptien Al Sissi, des émirs du Golfe Persique aux dirigeants chinois, un certain nombre de chefs d’États où les droits humains sont gravement bafoués. A ceux et celles qui le critiquent à ce sujet, Macron prétend opposer une posture originale : je les rencontre mais je leur dis ce que je pense. Principe mis en œuvre lors de la visite du Président turc la semaine.
Alors, certes, il a agacé Erdogan en disant que la question des droits humains bloque les discussions d’adhésion à l’Union Européenne. Mais pas question pour autant de rupture. La Turquie est un partenaire stratégique essentiel, auquel il propose « coopération » et « partenariat ». Exemple : le nouveau contrat signé concernant l’étude d’un système de défense aérienne, projet franco-italo-turc. Il ne s’agirait quand même pas de ruiner les intérêts des 400 sociétés françaises présentes en Turquie (Engie, Renault, Sanofi, Groupama, Axa et autres) !