Contre Macron et les patrons, pas de raccourci,
mais une seule voie pour gagner : la grève générale !
Les manifestations de samedi contre Macron et l'ensemble de la politique du gouvernement, nommées « marées populaires » ont rassemblé beaucoup de monde dans les rues de nombreuses villes. Mais tout le monde peut constater que malgré le nombre important des organisations, qu'elles soient syndicales, politiques ou associatives qui appelaient à manifester ,la «marée » est restée à un trop faible coefficient pour faire trembler le gouvernement. Ce n'est pas une raison pour penser que la colère sociale accumulée depuis des mois est en train de retomber, même si Macron affirme « qu'aucun désordre ne (l')arrêtera et que l'ordre reviendra » ! La grève des cheminots continue, dès demain, les grèves des postiers continuent, notamment dans le 92, la lutte des travailleurs de la santé continue, dans de nombreux hôpitaux, EHPAD, cliniques, la lutte des salariéEs du commerce continue, la lutte des migrantEs sans-papiers continue... et toutes les myriades d'autres luttes en cours, dans le privé comme dans la Fonction publique. Et dans la jeunesse, les premiers résultats de Parcoursup jettent de l'huile sur le feu de la colère étudiante et lycéenne.
Parcoursup : la sélection puissance 10 est en marche
La ministre de l'enseignement supérieur Vidal avait promis qu’aucun.e lycéen-ne se retrouverait sans orientation à l’issue de Parcoursup’... En fait, au soir du 22 mai, avec les premiers « résultats » de Parcoursup, près de la moitié des lycéen.nes n’ont aucune réponse positive, et la majorité d'entre eux-elles sont « en attente ». De grandes inégalités sont constatées dans les taux de réponses positives obtenues entre les différentes voix du lycée (générale, technologique et professionnelle) mais aussi entre les établissements. En éducation prioritaire on est parfois à moins de 20% de réponse positive. L’an dernier, avec APB, 150 000 lycéens n’avaient eu aucune réponse à la première phase, ce qui était déjà énorme. Aujourd’hui, 400 000 lycéens n’ont que des réponses « en attente » ou « non ». Soit 27 % de plus sans orientation ! Le gouvernement a délibérément choisi de décourager les élèves les plus fragiles, souvent issu.e.s de familles modestes, qui risquent de renoncer à force d’être placé.e.s sur des listes d’attente pendant des semaines voire des mois sur les formations demandées. C’est donc bien d’une forme de ségrégation sociale pour l’accès aux études ! Mardi 29 mai, les lycéens sont appelés à manifester partout en France contre le désastre de Parcoursup... Soyons solidaires de ces manifestations, rejoignons-les partout où c'est possible. La jeunesse qui lutte contre Parcoursup mérite le soutien de tous les travailleurs-euses.
Plus que jamais : c'est tous-tes ensemble par la grève qu'on peut gagner
Les cheminots en seront lundi à leur 23ème jour de grève... Et même si certains syndicats, comme l'UNSA parlent de se retirer du conflit pour des poignées de cacahouètes, ce n'est pas ce que veut la très grande majorité des cheminots. Les étudiant-e-s se sont battus durant des semaines contre la loi ORE et Parcoursup. Des salariés en colère se battent partout pied à pied contre les mesures antisociales de Macron ou contre l'avidité des patrons. Le ras-le-bol contre Macron et son monde, un peu plus d'un an après son arrivée au pouvoir est de plus en plus partagé. Alors, qu'est-ce qu'il manque pour qu'on arrive à le faire reculer ? Pas forcément l'unité des organisations syndicales opposées à Macron et celles des organisations politiques de gauche.. mais l'unité des salariés, des jeunes, des privés d'emploi dans la rue, dans les grèves. A aucun moment, on n'a été appelé à faire grève tous et toutes ensemble le même jour, au-delà de la diversité de nos secteurs ou de nos revendications et a continuer le lendemain et encore le surlendemain.... Pourtant c'est la seule manière de faire réellement peur aux patrons et à ceux qui sont au gouvernement. Aucun appel ce genre ne viendra sans doute désormais, mais rien ne nous empêche, de faire nous-mêmes ce que nous estimons nécessaire : bloquer l'économie du pays une bonne fois pour toutes !