Sauf à envisager cyniquement une multiplication de catastrophes écologiques et humaines à la fois, il y a urgence à stopper le réchauffement climatique. L’urgence sociale, elle, veut qu’on ne fasse pas payer la transition écologique à ceux et celles qui n’ont d’autre moyen que de prendre leur voiture pour aller travailler, faire leurs courses ou conduire leurs enfants à l’école. Alors que les transporteurs routiers sont exonérés comme le transport aérien ou maritime.
A l’heure où les dirigeants de la planète sont réunis en COP 24 en Pologne, le constat est tragique : depuis la COP 21 à Paris, la situation a empiré. Parce que les multinationales du charbon et du pétrole ne veulent pas sortir de l’ère du carbone, qui leur rapporte tant. Parce qu’il y a trop de profit à faire dans le commerce de marchandises qui sont transportées d’un bout à l’autre de la planète. Parce que les grandes banques continuent d’investir dans les énergies fossiles. C’est clair : il n’y a pas de projet qui lie ambition écologique et justice sociale, sans remettre en cause les fondements mêmes du système capitaliste.