Invitée de la matinale de France Inter, mardi 11 décembre, Muriel Pénicaud essuie la colère d’une auditrice. Fanny raconte son quotidien impossible, la disparition des services publics dans son coin de Bretagne, les 70km aller-retour qu’elle doit faire pour se rendre chez Pôle Emploi. « Avec 407 euros, j’aimerais savoir comment exister ». Le quotidien de centaines de milliers de pauvres et de précaires, grands oubliés du discours de Macron parmi d’autres, éclate à la figure de la ministre. Déstabilisée, Muriel Pénicaud – ministre multimillionnaire, ex-DRH de chez Danone où elle a gagné 4,74 millions entre 2012 et 2014 – bafouille lamentablement : « On ne peut pas tout résoudre en un jour sur le transport, les dépenses contraintes, on a des pistes … ». Pas étonnant qu’elle n’ait rien à dire. Entre leur monde et le quotidien de millions de gens, il y a un gouffre. Un gouffre et un mépris justement dénoncés par des milliers de gilets jaunes et autres depuis un mois.