La grande braderie des services publics continue et celles et ceux applaudi.e.s au printemps dernier se voient mépriser en tout point par le gouvernement dont la politique a conduit à la suppression de 30 % de lits de réanimation passant de 2500 à 1700 pour 2020.
Il y a cinq jours, nous approchions des 100 000 mort.e.s du covid et dans la région Ile-de-France, sans aucune surprise au regard de la densité de population, la circulation du virus se fait à vitesse grand V.
En réalité, il n’y a rien de surprenant, on a cette terrible impression d’être dans un jour sans fin sauf que là, ce sont les morts, ceux et celles qui en garderont les séquelles ou bien encore toutes et tous les autres patient.e.s dont les soins sont suspendus qui ponctuent cette hécatombe.
Pas de surprise car tout ce qui aurait pu freiner la propagation du virus et au final l’arrêter au plus vite remet nécessairement en cause le mode d’organisation du travail fait de flux tendus et de cadences infernales.
Dans les écoles qui sont sous le feu de la rampe depuis quelques jours, le syndicat majoritaire dans le premier degré chiffre à plus de 13 000 le nombre de postes nécessaires à la rentrée pour que les classes n’excèdent pas les 25 en éducation dite ordinaire et 20 en éducation prioritaire lorsque le ministère n’en concède qu’environ 2600. Et on ne parle pas là de mesures d’urgence sanitaire mais « juste » de mesures permettant de faire fonctionner correctement les lieux scolaires.
Pour réellement faire face au virus, il aurait fallu équiper chaque enseignant.e de masques FFP2, faire tester chaque semaine les enfants comme les personnel.le.s, diminuer les jauges sans offrir moins d’écoles, donc embaucher et équiper dans l’urgence des bâtiments d’accueil et enfin et surtout entreprendre une campagne de vaccination massive !…. Autant de choses, somme toute, que l’ensemble de la population, salarié.e.s comme sans emploi est en droit d’exiger !
Réagir, riposter oui mais pas séparément !
Si la politique des Castex-Véran-Macron est d’une agressivité sans nom, elle est rendue d’autant plus terrible que le mouvement ouvrier est en-dessous de toutes ses responsabilités : il regarde se succéder les colères et les tentatives de mobilisations sans jamais leur donner la perspective de s’unir.
La semaine prochaine encore la Fonction publique est appelée à se mobiliser le 6 avril mais chaque secteur doit se débrouiller pour décrocher son appel ferme à la grève. Le jeudi 8 avril, le travail social, les étudiants, les AESH (personnel.le.s accompagnant les élèves porteurs de handicap) seront mobilisés et pour l’heure, ils n’ont pas de rendez-vous commun de rassemblement.
Cela repose alors sur tous les cadres de coordinations sectoriels, de regroupement de faire en sorte de contrecarrer cet éparpillement.
Mais on le sent bien, il faudra bien plus pour affronter ce gouvernement des patrons.
Et c’est bien l’objectif que tentent de donner les TUI. En mettant au centre de nos bagarres collectives les licenciements et suppressions de postes qui brisent des vies, précarisent et sont une arme permanente de pression entre les mains des capitalistes.
Il est temps de fixer un nouveau rendez-vous de rue pour regrouper, réunir en vue d’un mouvement d’ensemble massif, la classe ouvrière et la jeunesse.
Ce sera un des thèmes de discussion de la réunion du samedi 10 avril appelée par les TUI et les équipes qui ont construit la manifestation du 23 janvier dernier. Dès maintenant, équipes syndicales, en lutte, prévoyez d’en être !