État d'Israël, État criminel !
De Biden à Macron, les dirigeants des grandes puissances défendent le « droit d'Israël à se défendre » face aux roquettes lancées par le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza. Au mieux, ils appellent à « apaiser les tensions »... Quelle hypocrisie ! Quel cynisme ! Comme si l'agression israélienne et la résistance palestinienne pouvaient être renvoyées dos à dos ! Comme si la situation d'avant le 10 mai était une situation « normale » à laquelle il faudrait revenir ! Car si, depuis le début de l'offensive actuelle, le nombre de morts se compte chaque jour par dizaines, c'est en permanence que les Palestiniens et les Palestiniennes subissent la violence et l'oppression. C'est chaque jour que des hommes et des femmes se font tuer par l'armée israélienne. C'est chaque jour que des maisons palestiniennes sont détruites. C'est chaque jour que les travailleurs et les travailleuses sont bloqués par des barrages israéliens pour se déplacer, que des jeunes sont privés d'accès à leurs écoles, que des familles sont privées d'eau ou d'électricité…
Cela fait quinze ans que la bande de Gaza subit le blocus israélien.
Et cela fait plus de soixante-dix ans que le peuple palestinien est privé de ses droits. En avril dernier, l'association Human Right Watch a qualifié la politique israélienne d'apartheid.
Macron complice !
Samedi 15 mai, jour anniversaire du début de l'expulsion du peuple palestinien en 1948, des manifestations ont eu lieu dans le monde entier et dans toute la France. Mais à Paris, elles ont été interdites par le gouvernement, comme Hollande et Valls l'avaient déjà fait en 2014. Le ministre de l'Intérieur, Darmanin, a prétexté des « risques » de violences... Comme si des « risques » pouvaient légitimer de supprimer un droit aussi fondamental que celui de s'exprimer ! Plusieurs milliers de manifestants et manifestantes ont cependant défilé à Paris, en se faisant repousser violemment par la police. Nous interdire de manifester, c'est aussi une manière de stigmatiser ceux et celles qui se sentent proches des peuples opprimés : nombre de politiciens et de pseudo intellectuels médiatiques tentent de discréditer le mouvement pro-palestinien en le qualifiant « d'antisémite ». Ce sont pourtant bien eux qui font un odieux amalgame entre la politique de l'État d'Israël et la population juive !
Les politiques française ou israélienne n'ont pourtant rien à voir avec la religion ou les origines de qui que ce soit. Ce sont des États capitalistes, dirigés par des bourgeoisies qui exploitent les travailleurs et les travailleuses et sont solidaires entre elles. L'État d'Israël est un allié stratégique des grandes puissances au Proche et au Moyen-Orient. C'est un partenaire commercial et géopolitique majeur, un acheteur et pourvoyeur d'armes et de technologies, une pointe avancée de « l'Occident » dans la région. C'est pour cela que les gouvernements impérialistes affichent avec lui une solidarité sans faille : c'est la solidarité des dominants, des puissants, des exploiteurs et des oppresseurs du monde entier.
Solidarité internationale !
Mardi 18 mai, une grève générale des travailleurs et des travailleuses de Palestine a eu lieu. Alors que la population est dispersée entre la bande de Gaza, la Cisjordanie et l'État israélien, c'est sa première action coordonnée depuis bien longtemps. La classe ouvrière et la jeunesse demandent ensemble la fin des frappes aériennes à Gaza et le retrait des colons des quartiers occupés.
Les Palestiniens et les Palestiniennes ne peuvent pas compter sur les États et les classes dominantes d'où que ce soit. Seules leurs propres forces et la solidarité des exploités et des opprimés du monde entier pourront mettre fin aux crimes actuels et, au-delà, à la situation d'apartheid !