Jean-Michel Blanquer vient d'annoncer qu'à partir de la rentrée, en cas de cas positif au COVID dans une classe de collège ou de lycée, seuls les enfants non-vaccinés seront « évincés » pour s'isoler et suivre les cours à domicile. Le ministre a dû rétropédaler une première fois, oubliant qu'en 6ème on peut avoir moins de 12 ans...
Nous nous opposons à l'instauration du pass sanitaire dans les lieux d'études. Encore une fois, cette mesure ne vise qu'à faire le strict minimum en terme de protection sanitaire. Le protocole sanitaire pour le secondaire n'évoque même pas la possibilité de faire des tests dans les lycées. Tests de dépistage qui ne seront plus remboursés automatiquement. Comment trouver les cas positifs et contacts alors ? Et bien sûr, aucune enveloppe n'est mise en place pour que ces protocoles puissent être pleinement appliqués. Des moyens qui permettraient notamment le dédoublement des classes, l'embauche de personnel et d'assurer l'aération des salles !
En réalité cette mesure, ainsi que le pass sanitaire dans son ensemble, visent à faire porter la responsabilité de la mauvaise gestion sanitaire sur notre camp social. Ce sont les travailleurs, travailleuses et leurs enfants qui seront les premier-e-s affecté-e-s par les diverses formes de sanctions. C'est celles-là et ceux-là qui vont être "renvoyé-e-s à la maison" en cas de cas positif, sans la possibilité de suivre des cours. La difficulté à se faire vacciner mais aussi la méfiance, légitime, envers la gestion sanitaire du gouvernement, fait que ce sont les classes populaires qui sont les moins vaccinées.
De plus, le gouvernement ne facilite pas l'accès à la vaccination pour tous. Blanquer dit qu'il y a plus de 7 000 centres de vaccination près des établissements scolaires… Or il y a 11 000 collèges et lycées en France ! Au lieu de menacer et sanctionner les non-vaccinés, l'Etat devrait largement faciliter l'accès au vaccin, dans les quartiers, les lieux d'études et de travail.
Tout en étant convaincu-e-s de l'efficacité du vaccin, nous refusons l'application du pass sanitaire et appelons à la mobilisation la plus large contre cette mesure en rejoignant les manifestations en cours. Le pass sanitaire n'est pas une mesure sanitaire, c'est une mesure sociale et politique visant à sanctionner les non-vacciné-e-s, comme si la crise était de leur responsabilité. Non! Les milliers de morts, la saturation des hôpitaux, les contaminations, sont de la responsabilité de Macron, son gouvernement et les capitalistes, qui continuent à privilégier l'économie sur nos vies.
Dès maintenant organisons-nous à l'échelle de nos établissements pour exiger le retrait de cette mesure et des vrais moyens pour nos collèges et lycées.