À quelques encablures de l’hiver, les prix du gaz flambent, l’essence devient un produit de luxe et le coût d’un caddy alimentaire est indécent. Pendant ce temps, les Total, BP ou Exxon n’ont rien à craindre pour les milliards qu’ils engrangent. La prétendue pénurie qu’ils ont bien orchestrée leur permet de se constituer un bas de laine d’ici leur transition à l’hydrogène et l’électricité.
D’ailleurs, aucun actionnaire, aucun patron, aucun profiteur de la force de travail des salariés n’a peur de ce gouvernement qui le comble de cadeaux !
100 euros : Castex, on ne veut pas d’aumône !
Le gouvernement annonce une prime de 100 euros pour chaque personne gagnant moins de 2000 euros, soit 38 millions au total. Mais qu’est-ce que cela pèse face aux économies monstres que réalisent gouvernements et patronat depuis des années, sur nos salaires et sur nos emplois ?!
Afin de répondre aux besoins de la majorité de la population, aucun salaire ne doit être inférieur à 2000 euros et le travail doit être réparti entre toutes et tous. Et le premier de nos besoins, c'est celui d’avoir un travail et un salaire qui augmente en suivant le coût de la vie.
Pour arrêter la course folle du capital et l’influence de l’extrême droite, il nous faut un plan de bataille!
Soixante milliards d’euros de profits pour les actionnaires du CAC 40 au premier semestre 2021, 109 milliardaires en France en 2021, deux fois plus qu’il y a dix ans et bien sûr les plus de onze mille milliards d’euros d’évasion fiscale… de l’argent il y en a et c’est toujours bien dans les caisses du patronat qu’on peut le trouver !
Pourtant, face à cette guerre de classe menée tous azimuts par les capitalistes, le mouvement ouvrier est complètement inconséquent. Il aurait pourtant le loisir de s’appuyer sur des batailles locales et de leur donner un écho national et une portée qui ait une résonance pour l’ensemble des secteurs du publics comme du privé : Transdev, les soignants et soignantes suspendus, les PPG en lutte contre leurs licenciements, les salariés du commerce, ceux et celles de l’automobile, les AESH de l’éducation nationale… Toutes et tous expriment des choses simples mais fondamentales : avoir un emploi stable, un salaire à hauteur du coût de la vie et des conditions de travail convenables.
Mais après le 5 octobre et la journée de grève interprofessionnelle, c’est le néant, le rien, le vide interstellaire qui semble avoir gagné les directions syndicales et politiques du mouvement ouvrier.
Mettre en mouvement les travailleurs et la jeunesse, pour une campagne anticapitaliste et révolutionnaire !
Comment s’étonner alors que fleurissent, tant sur les antennes médiatiques que dans la rue, des poches plus ou moins conséquentes d’expression de l’extrême droite ? Aucun espace ne doit lui être concédé, et le meilleur moyen de ne pas lui laisser de terrain c’est d’unir notre camp social sur ses propres revendications, mais aussi dans le rejet absolu de toute tentative de division raciste, sexiste, homophobe ou transphobe.
Samedi 23 octobre, 5000 manifestants et manifestantes ont défilé à Lyon contre les violences de l'extrême droite. Cela montre que si le mouvement ouvrier s'en donnait les moyens, il serait possible de briser l'influence de l'extrême droite.
L’appel à une manifestation nationale contre les licenciements le samedi 27 novembre, lancée par les boîtes en lutte PPG et TUI, est la seule perspective proposée à ce jour. Elle émane de militants et militantes qui luttent au quotidien contre les plans de licenciements et, surtout, qui n’ont attendu personne pour appeler à regrouper toutes les équipes militantes, les organisations politiques et syndicales pour organiser la riposte. Cet appel est une amorce pour que toutes celles et tous ceux qui se battent contre la politique de ce gouvernement depuis des années, parfois ensemble mais le plus souvent séparément, entament enfin la discussion pour mettre en place un vrai plan de bataille pour gagner. Cela passe d’abord et avant tout, et dès maintenant, par signer l’appel et nous mobiliser massivement pour le 27 novembre.
La campagne du NPA et de Philippe Poutou a pour ambition d'être l'un des amplificateurs de ces mobilisations et d'atteindre l'objectif de regroupement des forces de notre classe sociale.
Dans notre campagne, nous voulons populariser l’idée que celles et ceux qui produisent doivent être celles et ceux qui décident, de tout et partout. Alors il faut en premier lieu mettre en mouvement ces travailleurs, ces travailleuses, la jeunesse, notre camp social : c'est ce camp social qui a la capacité de renverser la société capitaliste !