Macron prépare ses futures attaques... La droite et l'extrême droite ne sont pas en reste
Ces mobilisations ont permis d'obtenir des victoires, comme l'abandon de la réforme des retraites en mars 2020, avec le début de la crise sanitaire. Sans la longue grève qui avait commencé au mois de décembre précédent, cette réforme serait passée.
Aujourd'hui, le candidat Macron annonce la couleur : s'il est réélu, il voudra passer l'âge de départ à la retraite à 65 ans ! Alors que le chômage est toujours massif et touche notamment les plus jeunes et les plus âgés, alors que les retraités vivent souvent dans une grande précarité, alors que la productivité des travailleurs et travailleuses augmente, il faudrait faire l'exact inverse : baisser le temps de travail, le partager jusqu'à ce que chacun et chacune ait un emploi, et permettre de partir à la retraite plus tôt, à 60 ans, avec un revenu d'au moins 1 800 euros pour toutes et tous.
Mais ce n'est évidemment pas le programme des candidats et candidates qui ne représentent que les grandes fortunes, le grand patronat et le CAC 40. À la droite de Macron, Le Pen, Pécresse et Zemmour ont des projets tout aussi anti-sociaux et jouent à qui aura le programme le plus raciste, rétrograde, répressif, à qui ira le plus loin pour servir les intérêts de la bourgeoisie et faire taire les révoltes des classes populaires, si possible encore plus violemment que sous Macron.
Ne comptons que sur nous-mêmes
Le gouvernement Macron est loin d'être le premier à avoir lancé des attaques contre le droit du travail, l'hôpital, l'éducation et les services publics en général, à avoir fait passer des lois racistes et contre les libertés démocratiques... Que ce soit la gauche avec le PS et les Verts ou la droite avec les ancêtres de LR, jamais un gouvernement n'a volontairement pris des mesures en faveur de ceux et celles d'en bas.
Toutes les conquêtes sociales, des congés payés aux services publics, de la Sécurité sociale aux droits des femmes, ont été obtenues par des luttes, des grèves, des manifestations, des blocages, des occupations de lieux de travail ou d'études.
Nous n'avons aucune raison de croire ceux et celles qui prétendent qu'il suffirait de voter pour le bon candidat ou la bonne candidate et d'attendre les mesures prises par un bon gouvernement.
C'est ce qu'exprimera le vote pour Philippe Poutou le 10 avril prochain :