Face à la crise politique, développer une campagne de propagande et d'agitation autour de nos réponses, pour un mouvement d'ensemble contre le gouvernement et le patronat

Une crise politique qui peut ouvrir des brèches pour la lutte de classes

La crise gouvernementale a sans aucun doute franchi une nouvelle étape en cette rentrée et constitue une crise politique extrêmement profonde. Elle touche non seulement l’exécutif et le Parti socialiste, mais l’ensemble des forces politiques du régime, qui se retrouvent peu ou prou en difficulté pour représenter une réelle alternative, ainsi que l’autorité présidentielle, si chère au fonctionnement de la Vème République. En ce contexte, nombreux sont ceux qui doutent de la possibilité pour le gouvernement de finir son mandat et en tout cas les politiciens de tous bords s’empressent à se présenter comme candidats au pouvoir et ont déjà les yeux en 2017. 

Le FN de son côté apparaît pour la première fois en tête dans un sondage pour les prochaines présidentielles, même s’il perdrait au deuxième tour face aux différent possibles candidats de la droite. A la « gauche de la gauche » on s’agite aussi, et de Mélenchon à Aubry, en passant par le PCF, EE-LV et les frondeurs du PS, on assiste à une sorte de grande primaire en vue de définir qui sera en meilleure position pour occuper l’espace politique et électoral laissé par le cours droitier du gouvernement, sans qu’il y ait pour l’instant d’accord entre toutes ces composantes.

Quant aux partis « de la gauche de la gauche », ils refusent de rompre avec le PS en maintenant notamment des cadres d’alliance électorale pour conserver leurs positions institutionnelles et agissent souvent en relais politiques des directions syndicales, comme on a pu constater avec les amendements Chassaigne lors de la grève des cheminots. Dans ce contexte, ils n’offrent aucune perspective aux salariés pour affronter les attaques du patronat et du gouvernement.



Pour autant, la situation est moins défavorable pour notre camp social si l’on compare à la séquence du début de l’année 2013 où c’est la réaction qui occupait la rue pour contester la politique du gouvernement (manif pour tous…). Les derniers mois ont vu apparaître des luttes avec un certain degré de radicalisation au sein desquelles une nouvelle génération de travailleurs a commencé à faire ses preuves. La grève des cheminots en a été probablement l’exemple le plus flagrant avec ses tendances initiales au débordement des directions syndicales, ses tentatives embryonnaires de créer des cadres d’auto-organisation et une disposition à chercher la convergence avec d’autres secteurs en lutte. Ces luttes ont su contester le terrain de l’opposition au gouvernement aux mouvements réactionnaires de tout poil qui tenaient le haut du pavé jusque-là. Il y a eu d’abord la mobilisation des salariés des entreprises de l’agro-alimentaire en Bretagne contre les licenciements et les fermetures d’entreprises. Puis il y a eu la séquence des grèves et des mobilisations dans un certains nombre de secteurs présents sur l’ensemble du territoire : poste, hôpitaux, SNCF, intermittents-précaires, dont certaines sont toujours en cours (hôpitaux, intermittents-précaires) ou sont amenées à rebondir (SNCF). Ces secteurs sont touchés par des attaques assez similaires sur les statuts des salariés, les conditions de travail, la réduction des budgets de fonctionnement, la précarisation. La grève des cheminots, par son caractère national, la place qu’occupe ce secteur dans l’économie et sa durée (première grève reconductible d’un secteur depuis 2010) a modifié le climat social et politique, malgré son échec à imposer les revendications des cheminots. Des éléments significatifs de conflictualité sociale se maintiennent en cette rentrée 2014. Le mouvement le plus important est actuellement celui des pilotes d'Air France, qui a conduit à l'annulation de la majorité des vols depuis déjà une semaine et pourrait s'étendre à d'autres catégories de personnels. Une fois de plus, il met cependant en évidence l'attitude déplorable des directions des syndicats confédérés (dont la CGT), qui dénoncent le mouvement comme « corporatiste » et les grévistes comme des privilégiés, en ajoutant qu'à leur initiative les personnels au sol auraient quant à eux accepté des « sacrifices » soi-disant nécessaires pour « sauver l'entreprise ».

Des militants du NPA sont intervenus dans ces luttes et ont cherché à étendre les grèves et mettre en place des structures visant à la coordination et à l'auto-organisation des salariés en lutte (et souvent en butte à l'hostilité voire le sabotage des directions syndicales) : « pôle ouvrier » lors des mobilisations en Bretagne, comité de grève des postiers du 92, AG des AG des cheminots parisiens, coordination des intermittents-précaires, coordination des hôpitaux en lutte contre l'austérité.

Dans ce contexte, des explosions sociales importantes pourraient avoir lieu qui, au-delà des travailleurs, pourraient toucher d'autres secteurs tels que les étudiants ou la jeunesse des quartiers. Dans la jeunesse scolarisée, on a ainsi vu en cette rentrée se développer des luttes localisées, que ce soit autour des conditions d'études sur quelques lycées et des coupes budgétaires à l'université Paul ‎Sabatier à Toulouse, ou par résonance de questions de société comme le blocage de trois lycées dans le cadre de la lutte du Testet. Des milliers de jeunes sont descendus dans la rue en solidarité avec le peuple palestinien cet été, parmi lesquels une majorité était issue des quartiers populaires. Mais aussi favoriser des processus de dépassement des directions réformistes, même si certains de ces processus peuvent être complexes et confus, comme en a témoigné le mouvement des bonnets rouges en Bretagne et même sans exclure qu’ils puissent être capitalisés par des forces réactionnaires. 

Savoir y intervenir en y constituant des pôles ouvriers et lutte de classes, proposer un programme capable de répondre aux préoccupations de l’ensemble des classes populaires, développer à l’intérieur des syndicats une opposition à la politique des directions syndicales, voilà les principaux enjeux pour l’intervention des révolutionnaires.

Même si l’état de notre camp social impose des nombreuses difficultés, dans le contexte de la crise politique actuelle et de l’affaiblissement de la figure présidentielle, toute lutte sérieuse aura tendance à se politiser : dans les conditions actuelles un mouvement comme celui contre le CPE se dresserait beaucoup plus directement contre Hollande, alors qu’en 2006 Chirac a été préservé derrière Villepin. Comprendre et exploiter ces contradictions au sein du régime est fondamental pour être à la hauteur des enjeux de la situation.

Face à la crise, il n’y a pas de raccourci

C’est dans ce contexte contradictoire que nous devons intervenir. Nous devons bien évidemment comprendre et exploiter la crise politique que subissent le gouvernement et les classes dirigeantes. Mais il n’y aura pas de raccourci.

Nous ne pourrons pas faire reculer la désorientation politique des travailleurs en l’absence de perspectives, ni stopper les attaques et inverser le rapport de forces en cherchant une proposition de gouvernement alternatif ou en faisant émerger ce que pourrait être une alternative politique crédible face au gouvernement, à la droite et l’extrême droite par un jeu d’alliance de différentes forces politiques. En ce sens, nous cherchons à nous démarquer de toutes solutions institutionnelles autour de mécanos électoraux ou la constitution d’une 6ème République. C’est avant tout les mobilisations, le fait qu’elles remportent des victoires, même partielles qui laisseront entrevoir la possibilité d’inverser le rapport de forces. C’est par ce type de processus que les travailleurs pourront reprendre confiance en leurs propres forces et dans leurs capacités à imposer leurs propres solutions.

Nous ne faisons pas d’illusion non plus sur le fait que la simple agitation autour de formules politiques aussi justes soient-elles donneront confiance et susciteront par elles-mêmes le début d’une mobilisation. Ce sont les mobilisations, et les petites victoires qu’elles permettent d’engranger, qui donneront un début de consistance aux perspectives politiques que nous défendons.

Or en cette rentrée, nous avons malgré tout des opportunités à saisir et des points d’appui que nous pouvons faire fructifier, même avec nos faibles forces.

C’est pourquoi nous proposons d’articuler l’activité du NPA autour de 3 axes :
  1. Mener une campagne d’explication de la crise, de popularisation de mesures d’urgence pour le monde du travail et les classes populaires, ainsi que sur la nécessité d’un mouvement social d’ensemble comme seule solution à la crise.
  2. Recentrer l’activité de l’organisation autour de l’intervention de ses militants dans les luttes là où elles ont lieu pour les impulser, les développer et les coordonner.
  3. Une campagne de construction de l’organisation pour capitaliser les interventions que nous avons développées ces derniers mois à la SNCF, à la Poste, chez les intermittents ou autour des mobilisations de soutien au peuple Palestinien.

      1) Une campagne politique du NPA

Plus que jamais, le NPA doit pouvoir apparaître comme l'organisation politique qui met au cœur de ses interventions la préparation de l'affrontement généralisé avec le gouvernement et le patronat, en mettant en avant la nécessité d'un mouvement d'ensemble du monde du travail pour être à la hauteur de l'adversaire, pour le stopper voire lui infliger une défaite significative. Dans une situation où les directions syndicales ont fait le choix du dialogue avec le gouvernement, de l’accompagnement des reculs sociaux infligés au monde du travail, c’est cette perspective qu'il faut donner à notre camp social Nous devons prendre des initiatives en ce sens même si celles-ci vont à l’encontre de la politique des directions syndicales. Nous devons mener une vraie campagne de propagande et d’explication qui s’appuie sur le mécontentement grandissant à l’égard du gouvernement et sur les résistances partielles pour vaincre le scepticisme qui a gagné de larges couches au sein du prolétariat sur sa capacité à faire reculer le gouvernement et le patronat et avancer des réponses de notre camps social face à la crise.

La difficulté de la situation ne tient pas seulement à la dégradation du rapport de force, mais c’est lié au fait qu’à l’heure actuelle aucune revendication (comme l'avait pu l'être la question des retraites par exemple lors des dernières grandes mobilisations interprofessionnelles) ne peut fédérer à elle seule l'ensemble de la colère sociale. Pour autant, l'annonce par la CGT d'une journée de mobilisation le 16 octobre prochain ou une initiative de rue contre le budget du gouvernement est un point d'appui, une étape pour développer une telle campagne.

Nous cherchons à nous adresser aux salariés d'une manière unifiante : par-delà les spécificités des problèmes, des attaques pour tel ou tel secteur, c'est contre la politique globale de régression sociale d'un gouvernement de combat au service des riches et des patrons que nous devons nous battre.

En ce sens nous cherchons à populariser quelques axes programmatiques permettant de répondre à l’urgence sociale mais aussi au discrédit porté à l’encontre des politiciens qui nous gouvernent autour desquels l’unité pourrait se construire et qui, s’ils étaient repris par un ou des secteurs importants de la classe ouvrière tout particulièrement, pourraient nourrir une dynamique d’affrontement :
  • A bas le Pacte de Responsabilité et les cadeaux faits aux patrons. C’est aux capitalistes de payer leur crise !
  • Interdiction des licenciements et des suppressions de postes, un CDI pour tous. Il y en a marre de voir le taux de chômage monter pendant que des millions de travailleurs perdent leur vie à la gagner : partage du temps de travail entre tous sans réduction de salaire !
  • Tout augmente sauf nos salaires, quand les prix montent, nos salaires et nos retraites doivent suivre, c'est l'échelle mobile des salaires.
  • Ouverture des livres de comptes des entreprises. Quand les patrons veulent licencier ou délocaliser, il faut que les travailleurs puissent consulter la comptabilité des entreprises, tout vérifier.
  • Ce n’est pas aux patrons ni aux actionnaires de décider de la fermeture d’une entreprise, c’est à ceux qui la font fonctionner et produisent les richesses au quotidien ; les salariés ! Pour ça, pas d’autre solution qu’occuper les lieux pour prendre eux-mêmes leurs propres décisions. Expropriation sans indemnité ni rachat de ces entreprises.
  • A bas la TVA, taxons les grandes fortunes, y compris celles cachées dans les paradis fiscaux !
  • Faisons converger nos colères et nos luttes, faisons en sorte que ce soit les travailleurs eux-mêmes qui décident ! Soutenons activement chaque lutte car toute victoire, même partielle est un point d’appui pour notre combat d’ensemble. Organisons un grand mouvement contre la répression de ceux qui luttent !
  • Pour des députés révocables qui touchent le même salaire qu’un travailleur moyen ! Abolition du Sénat et de la Présidence, pour un régime à chambre unique élue à la proportionnelle intégrale !
  • A bas les interventions impérialistes de la France : après le Mali et la Centrafrique et l’opération avortée en Syrie, le gouvernement s’est maintenant engagé en Irak aux côtés des Américains et se prépare déjà pour la Libye... Il utilise l’argent qu’il dit manquer pour nos besoins vitaux pour son va-t’en guerre réactionnaire.
Cette campagne doit être incarnée par la sortie d’une affiche, d’un édito hebdomadaire autour de ces axes, de rubriques spécifiques dans le journal et de l’organisation de meeting et réunions publiques dans tous nos lieux d’interventions.

      2) Recentrer l’organisation autour de l’intervention dans la lutte de classes

Dans les dernières mobilisations on a pu constater que l'intervention consciente de militants anticapitalistes et révolutionnaires a souvent joué un rôle important et permis à des salariés d'accumuler des expériences et même d’obtenir des victoires, quoiqu’à petite échelle. 

C’est pourquoi, de façon combinée avec la campagne politique décrite ci-dessus, nous mettrons au centre de l’activité du parti l’intervention dans les phénomènes les plus avancés de la lutee de classes pour aider à leur convergence : face à une classe sociale qui détient tous les pouvoirs, il faut que notre classe soit la plus unie possible. Ras le bol des bagarres en ordre dispersé, trop souvent défaites mais surtout démoralisantes. Cela veut dire des tracts du parti argumentant sur ce sujet, des articles dans sa presse, des interventions de ses porte-paroles, l'utilisation des cadres unitaires existants (12 avril par exemple) pour affirmer cette politique et interpeller les autres organisations du mouvement ouvrier sur la nécessité de la mener, la diffusion de tracts dans les entreprises où nous intervenons d'habitude mais aussi de faire l'effort d'aller dans des sites des secteurs touchés par les dernières luttes : renforcer notre intervention devant des bureaux de poste, des ateliers SNCF, des hôpitaux, des agences pôle-emploi, en prenant appui sur ce qu'il vient de se passer, sur ce qui est en cours : populariser les initiatives des différents secteurs (par exemple faire connaître la date du 23 septembre, date de la manifestation nationale devant le ministère de la Santé) ; sans ignorer non plus leurs faiblesses et leurs difficultés.

L’enjeu pour nous, comme pour toutes celles et ceux gagnéEs à cette perspective, ne sera pas de nous limiter à de la propagande à tous les niveaux, mais aussi d'organiser concrètement la mise en relation de différentes équipes militantes, en nous dotant d'outils de coordination en amont des bagarres : de petits « pôles ouvriers permanents » qui soient des cadres de convergence, de coordination entre les équipes combatives, en capacité de prendre des initiatives ou de jouer le rôle de structures d’auto-organisation pour pouvoir organiser la lutte (exemple de la reprise chez les cheminots faute de « contre-consignes »). 

Nous n'aurons pas les forces d'intervenir partout et surtout on ne peut pas s'adresser de la même manière à des salariés dans des entreprises où rien n'a bougé de manière significative et à des secteurs « en pointe » mais nous pouvons passer un cap pour faire de notre organisation un vrai outil d'intervention en permettant à des secteurs salariés de se prendre en main et de bousculer un tant soit peu les rapports de forces.

Dans l’immédiat nous devons nous solidariser de la grève des pilotes d’Air France et chercher à intervenir de façon coordonnée dans la mobilisation du secteur de la santé qui prévoit une journée de mobilisation le 23 septembre et qui s’est déjà doté d’un cadre de coordination nationale. C’est à l’heure actuelle un des secteurs les plus avancé et qui pourrait être à l’initiative d’une mobilisation susceptible d’entraîner d’autres secteurs. Nous devons aussi discuter de comment nous saisir de la date du 16 octobre appelée par la CGT. Elle peut être un point d’appui, mais nous devons là où nous pouvons élargir le cadre unitaire d'appel à cette date et défendre l'idée qu'il doit s'agir d'une journée de grève qui permette de regrouper tous ceux qui veulent en découdre. De même, la manifestation des salariés de l'usine Ford de Blanquefort au salon de l'auto le 4 octobre devrait constituer un point de ralliement pour les équipes militantes des entreprises du secteur et d'autres salariés d'entreprises en lutte contre les licenciements et les fermetures de site industriel. Les mobilisations autour de Notre-Dames-des-Landes et des autres « grands projets nuisibles » ne sont pas terminées et sont susceptibles de mettre en difficulté le gouvernement.

Il s'agit donc bien d'avoir une politique d'agitation sur la nécessité d'un mouvement d'ensemble pour modifier le rapport de forces en utilisant les cadres de front unique et toutes les initiatives comme le 16 octobre, comme des étapes dans un plan de mobilisation contre le gouvernement et sa politique. Pour autant, nous défendons une politique ouvrière indépendante, qui vise à élargir les brèches et s'oppose à tout rafistolage ou réforme du régime actuel.

Dans ce sens, nous participerons à toutes les manifestations unitaires contre le gouvernement qui pourront émerger du type du 12 avril dernier. Notre objectif serait de permettre à des dizaines de milliers de manifestants (sans doute pour beaucoup des militantes et militants de l'extrême-gauche, du front de gauche, d'associations, de syndicats exaspérés par l'inertie ou pire des directions des grandes centrales) d'exprimer haut et fort leur rejet du pouvoir Hollande-Valls et de leur politique libérale et d'austérité. Pour nous une telle initiative doit exprimer la nécessité de combattre le patronat et le gouvernement dans la grève et dans la rue, elle devrait mettre en avant des revendications d’urgence pour le monde du travail. Aujourd’hui le cadre issue du 12 avril est en train de se transformer. Il est renommé collectif triple A « pour une alternative à l’austérité ». Il cherche à regrouper différentes organisations pour faire émerger une alternative politique au gouvernement Hollande. Nous sommes pour participer à tous les cadres de front unique autour de revendications concrètes permettant de mettre en action notre camp social. Mais nous sommes absolument contre participer à un front politique avec le Front de gauche, qui laisse croire qu’il pourrait exister des convergences politiques ou que nous serions d’accord pour bâtir ensemble une « alternative à l’austérité ». C’est pourquoi nous serons contre signer tout appel qui le laisse sous entendre. Si l’appel à une manifestation impulsée par ce cadre se confirmait, nous y participerions en cherchant à structurer un pôle des anticapitalistes et des révolutionnaires.

      3) Une campagne de construction

Malgré les difficultés que traverse le NPA, nous avons tout de même réussi à faire un certain nombre de démonstrations par le rôle que nos militants ont joué dans les grèves des cheminots à la Poste et chez les intermittents-précaires, par notre intervention dans les mobilisations des bonnets rouges en Bretagne et dernièrement par le rôle que nous avons joué dans les mobilisations Palestine. Il s’agit de capitaliser ces acquis.

La campagne politique de rentrée du NPA doit servir à renforcer et mieux centraliser notre activité auprès de milieux déjà mobilisés ou susceptibles de l'être et auxquels il faut apporter des perspectives pour éviter les phénomènes de démoralisation. Il s'agit également d'aider à leur coordination et convergence. Nous cherchons à pérenniser des interventions dans ces secteurs pour la mise en place de diffusions régulières sur les bureaux de poste, sur les gares en directions des cheminots et dans les entreprises. Nous cherchons à gagner au NPA les grévistes militants les plus actifs de ces grèves et ceux que nous avons influencés dans le cours de ces luttes.

Tout cela nécessite un dispositif organisationnel adéquat : en faire une priorité militante pour notre parti et donc assurer une prise en charge quotidienne par les membres de ses directions locales et nationale afin d’assurer un vrai travail de suivi, de réactivité, de coordination des interventions et de publicité de celles-ci pour l’ensemble des militants. Des points sur l’état des lieux des luttes et de nos forces au sein des secteurs où nous pouvons jouer un rôle (santé, automobile, Poste, Éducation, intermittents-précaires) doivent être mis systématiquement à l’ordre du jour des CPN, des CE, des directions locales et bien évidemment des comités.

Résolution de campagne soumise au vote du CPN du NPA 
des 20 et 21 septembre 2014 par A&R et le CCR
rejetée par 27 pour, 41 contre, 10 abstentions, 5 ne prend pas part au vote


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