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/ Édito du 21/02/17
16:40
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Préparons le premier tour... social !
Quel que soit le vainqueur de l'élection présidentielle, les mauvais coups s'accumuleront pour les travailleurs et les travailleuses, les classes populaires et la jeunesse.
Ils sont unis contre notre camp social
Fillon et Macron rivalisent d'inventivité pour offrir une main d'oeuvre corvéable et bon marché au patronat, enrichir les plus riches et grossir les rangs des plus pauvres. Le Pen, comme eux, préconise les cadeaux fiscaux, la destruction de la Sécu et des droits des salariés. Et elle veut s'acharner sur ceux et celles d'entre nous qui subissent le racisme, occupent les postes les plus ingrats, précaires et mal payés.
Ils ne nous proposent rien pour changer nos vies
Quant à la « gauche », de Hamon à Mélenchon en passant par Jadot, elle nous propose de voter et d'attendre. Comme si c'était ainsi que les acquis sociaux avaient été obtenus ! Tous ont été arrachés de haute lutte, par les grèves et les manifestations.
Le programme de ces politiciens, c'est que nous rentrions chez nous pour les laisser gérer le système un peu plus « socialement ». Mais les années Mitterrand et Jospin, dont Hamon et Mélenchon se réclament, nous ont montré que cette gauche-là ne valait pas bien mieux pour nos conditions de vie.
C'est pourquoi Philippe Poutou, ouvrier et militant anticapitaliste, se présente : pas pour dire « votez pour moi et je m'occuperai de tout », mais pour montrer que la politique est l'affaire de nous tous et toutes, les exploités et les opprimés. Et notre arme, bien plus que tous les bulletins de vote du monde, ce sont nos luttes.
Pas de « trêve électorale »
Les années d'élections sont censées être des périodes de calme social. Pourtant, ces dernières semaines les grèves ont encore été nombreuses, à l'image de celle de la FNAC des Champs-Élysées à Paris, pour des augmentations de salaires et de primes. Ou encore celle des guichetiers et guichetières de Clamart dans les Hauts-de-Seine, qui après plus de cent jours de grève ont réussi à contrer un projet de réorganisation de La Poste réduisant les postes et les horaires d'ouverture de leur bureau. Les profs de lycées de zone d'éducation prioritaire (ZEP) se battent toujours pour sauver leur statut et les conditions d'études de leurs élèves, alors que la ministre leur dit d'attendre le prochain gouvernement pour discuter !
Et dans les quartiers populaires, la jeunesse se révolte à juste titre contre les violences et le harcèlement qu'elle subit au quotidien de la part de la police... Car le viol de Théo, tout comme le meurtre d'Adama, ne sont pas des cas isolés.
Regrouper les luttes dès maintenant
Le 16 février un meeting intitulé « Préparons le premier tour social » a réuni près de 400 personnes à Saint-Denis. Des syndicalistes de divers horizons, des grévistes, des militants et militantes du droit au logement ou de l'antiracisme se sont retrouvés autour d’un constat commun : la nécessité de regrouper les luttes pour inverser le rapport de forces face au patronat et à la classe dirigeante. Ces équipes militantes s'étaient déjà retrouvées dans la lutte contre la loi Travail ou dans la mobilisation contre la condamnation des ouvriers de Goodyear, qui s'étaient battus pour sauver les emplois de leur usine d'Amiens.
Toutes les interventions ont exprimé une rage commune contre un système capitaliste qui broie des vies humaines au travail ou dans les quartiers, qui jette en prison des jeunes ou des salariés qui ont osé contester l’ordre établi, mais qui laisse en liberté les flics violeurs et assassins ou les Fillon qui détournent des centaines des milliers d’euros.
Notre rage et nos luttes peuvent bousculer ce système. Nous avons plus que jamais besoin de construire un « tous ensemble » pour imposer nos revendications, dégager ceux qui possèdent tout et reprendre ce qui nous appartient.
C’est pourquoi lors de ce meeting un appel a été lancé pour reprendre la rue et manifester à Paris le 22 avril, veille du premier tour de la présidentielle.
Avant, pendant ou après les élections, nous imposerons nos revendications par nos luttes !