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/ Après l'ignoble attentat contre Charlie Hebdo, nous ne tomberons pas dans le piège de l'union nationale. Aucune mobilisation commune avec le PS et l'UMP !
Mercredi 7 janvier, une attaque à l'arme lourde a fait 12 morts dans les locaux du journal Charlie Hebdo à Paris. Une tragédie qui vient de se terminer par des prises d'otages et de nouveaux morts.
Rien, aucune idéologie, ne saurait justifier ces assassinats. Nous condamnons fermement cet acte meurtrier et obscurantiste contre la liberté d'expression, et exprimons notre solidarité aux victimes et leurs proches. Le soir même de l'attentat, près de 100 000 personnes sont descendues dans les rues spontanément ou à l'appel d'organisations pour exprimer leur colère et leur indignation.
Le gouvernement, la droite et l'extrême droite cherchent à instrumentaliser cette situation en appelant à l'union nationale du pays. Dès mercredi soir, le ton était donné par François Hollande se posant en chef de guerre, justifiant les interventions militaires de la France au Mali et en Irak par la nécessité de continuer la guerre sur la plan intérieur. Cela ne peut qu'accroître la division dans les classes populaires, en désignant des boucs émissaires – les musulmans et l'étranger – tout en justifiant par avance tous les dérapages d'une politique sécuritaire et alors même que nous assistons depuis l'automne avec le meurtre de Rémi Fraisse à une véritable offensive répressive contre le mouvement social. L'union nationale appelée par Hollande est un piège. Elle voudrait alimenter le mythe d'ennemis intérieurs – les musulmans, les immigrés et tous ceux qui contestent l'ordre social – qui menaceraient une France assiégée, ouvrant la voie à une vague d’agressions islamophobes extrêmement graves que nous condamnons. Alors même que le gouvernement mène une guerre sociale contre les travailleurs et la jeunesse en multipliant les cadeaux aux patrons et aux plus riches et des guerres impérialistes contre les peuples.
Hollande et son gouvernement appellent, dimanche 11 janvier, à des manifestations communes avec Sarkozy et l'UMP. Le FN, soi-disant anti-système, demande lui aussi à être invité dans cette manifestation aux côtés de Hollande, Merckel, Rajoy et Cameron. Nous n'en serons pas et appelons les salariés, les jeunes, à ne pas participer à cette mascarade. Il n'y a aucun intérêt commun à défendre avec ces gens-là. Nous proposons au contraire d'organiser des rassemblements propres des travailleurs et de la jeunesse, avec les organisations du mouvement ouvrier, pour défendre les libertés démocratiques, lutter contre le racisme et pour nos revendications communes.
08/01/15