Pour une année 2015 de mobilisations sociales !
A chaque nouvelle année, ses vœux. C'est la tradition de souhaiter à nos proches le bonheur, la santé et la prospérité. Mais dans la société d'aujourd'hui, tout le monde a bien conscience que selon la position sociale les rêves et les espoirs ne sont pas faits dans la même pâte.
Pour les centaines de réfugiés syriens abandonnés sur des paquebots à la dérive au milieu de la Méditerranée, pour les milliers de réfugiés afghans et africains parqués sur les dunes de Calais, c'est simplement l'espoir de survivre, de franchir les frontières d'une Europe forteresse. Pour des milliers de sans-abris, de mal logés, ici en France, c'est l'espoir de passer l'hiver sans mourir dans la rue ou asphyxiés par un chauffage de fortune. Pour des millions de sans-emploi, c'est l'espoir de trouver ou retrouver un job, de ne pas être radiés des listes des assurances chômage. Pour des millions de salariés, c'est l'espoir de ne pas être licenciés, précarisés, d'être obligés de travailler le dimanche, la nuit. Pour des millions de femmes, c'est l'espoir de ne plus être surexploitées au travail, comme à la maison, et de garder le droit à l'avortement, plus que jamais remis en cause après 40 ans d'existence. Pour des millions de jeunes, c'est l'espoir de ne plus galérer dans des lycées aux classes surchargées, dans des universités aux budgets d'austérité.
Trois années pour les patrons
Par contre, pour les patrons, les grandes fortunes du CAC 40, c'est l'espoir d'être encore mieux servis par la politique du gouvernement Hollande comme depuis 2012, de recevoir encore plus de milliards de subventions, de continuer à ne pas payer d'impôts comme Total, de pouvoir construire comme Vinci encore plus d'aéroports inutiles, de pouvoir exploiter toujours plus les travailleurs grâce à toutes les mesures antisociales comme les accords de compétitivité. 2015 s'annonce encore faste pour le patronat avec le projet de loi Macron, ce ministre « socialiste », qui a gagné un total de 2,9 millions d'euros entre 2009 et 2012 en tant qu'associé de la banque Rothschild ! Pour Macron rien n'est plus sacré que les profits capitalistes, alors il faut les faciliter en démantelant totalement le code du Travail, en liquidant les droits des travailleurs et des syndicats. Si cette loi passe, c'est un retour de150 ans en arrière pour les salariés !
En 2015 ça doit changer !
Alors, faisons des vœux qui permettront à toutes celles et ceux qui n'en peuvent plus de la politique du gouvernement et du patronat de se sentir assez forts pour reprendre le chemin des luttes d'ensemble, des grandes mobilisations sociales qui ont été les seules à transformer l'espoir en du concret. Mais faisons plus que des vœux : agissons pour que les organisations syndicales refusent tout compromis avec ce gouvernement au service des riches et des puissantes, donnons-nous les moyens de faire entendre notre colère dans les rues, sur nos lieux de travail et d'étude. En janvier, plusieurs occasions seront à notre portée : des grèves dans les écoles et les collèges contre la liquidation de l’Éducation prioritaire, la manifestation nationale du 17 janvier pour la préservation du droit à l'avortement, la première journée de mobilisation contre la loi Macron le 26 janvier. C'est un début pour faire en sorte que 2015 soit placée sous le signe de la colère sociale.