Jeudi 14 décembre, une inspectrice du travail,
suspendue de ses fonctions depuis un mois, est
convoquée en conseil de discipline. Elle est
menacée de révocation pour avoir dénoncé dans la
presse l'ampleur des suppressions de postes
prévues pour 2018 au ministère du travail et le
management mis en place pour les faire accepter.
Mais désormais, avec la ministre Pénicaud, il
serait interdit à une inspectrice du travail de parler
des dégâts provoqués par les contre-réformes
successives du droit du travail, de témoigner de ses
conditions de travail de plus en plus dégradées,
d'exprimer une opinion critique.
Pour le gouvernement, ce qui est à l'ordre du
jour, c'est la liquidation de l'inspection du travail,
jugée encore trop encombrante pour un patronat qui
a les mains de plus en plus libres grâce aux
ordonnances. A quoi peut bien servir un service
public de contrôle pour un gouvernement qui, par le
“renversement de la hiérarchie des normes“, enlève
à ceux qui écrivent les lois l'élaboration du droit du
travail, pour la confier directement aux patrons ?