Ils créent des monstres, sèment la mort et la misère, déboulonnons les capitalistes !


Le vendredi 16 octobre, le professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, a été décapité à la sortie de son collège à Conflans-Sainte-Honorine. Nous condamnons sans réserve une telle atrocité. Ceux qui commettent ou revendiquent cet assassinat au nom de l’intégrisme sont des bandes réactionnaires, des ennemis qu’il faut combattre. 

L’opportunisme crasse est déjà en marche ! 

Dimanche 18 octobre des rassemblements d'hommage à Samuel Paty se sont tenus dans toute la France. Une large part du corps enseignant tenait à se recueillir et à témoigner son soutien aux proches de leur collègue. 

Mais à Paris, des membres du gouvernement, comme Blanquer, Castex, Schiappa ou d'anciens dirigeants comme Valls et Hollande, se sont joints au rassemblement. 

La colère, la peine et toutes les émotions qu'une telle tragédie entraîne, ne peuvent nous rendre aveugles sur les responsables et les racines de tout ce mal. On ne peut croire une seule minute que le gouvernement qui s'applique à pourrir le quotidien de l'éducation nationale par des classes chargées, des postes en berne et des hiérarchies de plus en plus agressives, n'ait eu le moindre semblant de compassion pour Samuel Paty. Blanquer muselle la liberté des enseignants lorsqu'ils se mettent en grève, sa police humilie les lycéens en les mettant à genoux mains sur la tête. Et chaque jour, des dizaines de militants, syndicalistes ou non, qui se battent pour leurs droits sont sanctionnés, licenciés, mis à pieds, voire blessés. 

Non, nous ne pouvons faire bloc contre l'obscurantisme et l'islamisme, ne serait-ce que le temps d'une journée de recueillement, avec ceux mêmes qui leur ouvrent un boulevard par la barbarie qu'ils sèment, par les guerres qu'ils mènent aux quatre coins de la planète, par l'atmosphère raciste et islamophobe qu'ils entretiennent et qui ne peut que dérouler le tapis, en France, au Rassemblement national et à Marine Le Pen. 

Le mouvement ouvrier n'a rien à faire dans l'union nationale ! 

Les organisations syndicales de l'éducation, qui étaient à l'origine du rassemblement, n'ont eu aucune expression contre la présence du gouvernement. Elles qui sont déjà si frileuses à prendre l'initiative pour combattre la politique éducative de Blanquer, ont ici donné le signal que l'unité avec ceux et celles qui nous exploitent et nous oppriment était possible à certains moments. 

Mais non ! Nous n'appartenons pas au même camp : nous pleurons nos morts pendant qu'ils comptent leurs profits. Il ne peut y avoir d'union sacrée avec celles et ceux qui nous font payer leurs crises ! 

Face à la déferlante raciste et liberticide que prépare Macron, il faut plus que jamais l'unité des salariés, avec ou sans emplois, avec ou sans papiers, et de la jeunesse. 

Les salariés du groupe Tui, dont les deux tiers sont menacés de licenciement, ont lancé un appel au regroupement de celles et ceux qui veulent se battre contre ces décisions patronales. Une réunion aura lieu le 8 novembre. 

Déjà, samedi 17 octobre, la marche pour l'emploi, regroupant des chômeurs et chômeuses et des salariés menacés, s'est jointe à la marche des solidarités, organisée par des collectifs de travailleurs et travailleuses sans-papiers. 

Une telle unité est incontournable, indispensable pour mettre un coût d'arrêt à tout ce qui menace et malmène nos vies en permanence.

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