À La Poste, à la RATP, dans la filiale de la SNCF Geodis ou encore à l’université de Nanterre, les conseils de discipline, les menaces de licenciements et les condamnations en justice s’abattent sur celles et ceux qui contestent les réorganisations du travail au détriment des salariés, les politiques antisociales ou la sélection à la fac.
Nourdine, postier dans le 92, qui avait été violenté par un policier lors d’une simple prise de parole durant la grève de 15 mois de La Poste, est aujourd’hui sous le coup d’une plainte déposée par... ce même policier !
Hassan, machiniste à la RATP au dépôt de Nanterre est menacé de licenciement : il a été l’un des grévistes les plus déterminés du mouvement de l'hiver dernier contre la réforme des retraites.
À la fac, Victor et Roga ont été condamnés en 2018 à respectivement 4 mois de prison avec sursis et 6 mois de prison ferme pour avoir contesté la sélection à l’université. Leur procès en appel a eu lieu le 13 octobre, la justice rendra sa décision le 17 novembre.
Ce ne sont là que quelques exemples des cas de répression. Leur nombre comme leur gravité doivent pousser l’ensemble du monde du travail et de la jeunesse étudiante à se mobiliser. Déjà, ces militants peuvent compter sur le soutien de l’assemblée générale interprofessionnelle du 92, dont la solidarité ne faiblit pas depuis décembre 2019. Lors du procès en appel de Victor et Roga, ce sont près de 200 personnes, syndicalistes, militants et militantes du mouvement social ou sans-facs de Nanterre, qui se sont rassemblées pour demander haut et fort la relaxe.
Si ce soutien est indispensable, il est nécessaire qu’il s’étende afin que chaque personne qui souhaite relever la tête face aux attaques de la classe dominante soit assurée qu’elle n’est pas seule !