En annonçant en 2020 les 4600 suppressions d’emplois prévues en France, la direction avait promis : ce sera sans licenciement. C’était déjà faire peu de cas du sort des intérimaires et des salarié.e.s des entreprises prestataires. Mais les conditions de départ proposées n’attirent que peu de « volontaires ».
Aussi, la direction compte donc désormais utiliser l’article L.1224-1 du Code du Travail. Lors d’une opération de « transfert de personnel », le salarié change d’employeur, mais conserve son poste et son salaire. S’il refuse le « transfert », il est susceptible de licenciement pour faute.
Pour l’instant, cela concernerait l'externalisation de 27 salariés de la maintenance des moyens d'essais de Lardy et d’Aubevoye. « Sans aucune garantie de durée du poste – selon la CGT du site – les travailleurs risquent de se retrouver dans une boite de moins de 50 personnes, sans syndicat, et soumis à toutes les menaces qui pèsent sur les sous-traitants ».
Pour refuser cette vente « à la découpe » de l’ingénierie, une mobilisation se développe en ce moment sur tous les sites d'Ingénierie de Renault. Le 30 mars, un deuxième débrayage d'une heure a rassemblé 170 salariés à Aubevoye, 330 à Lardy, 100 à Guyancourt et 30 à Villiers-Saint-Frédéric.
Parce que cette journée a été un succès, il faut maintenant aller plus loin, et tous ensemble, si on ne veut pas se faire écraser métier par métier, établissement par établissement. Alors, ce jeudi 4 avril, nous devons nous mobiliser dans toute nos établissements, comme toute l’ingénierie rassemblée ce jour devant le Siège social à Boulogne.