Alors que l’épidémie de Covid-19 est de nouveau au plus haut dans la plupart des pays d'Europe, l'apparition du nouveau variant Omicron démontre une nouvelle fois l'incapacité du système capitaliste à juguler cette pandémie. C'est l'apartheid vaccinal qui entraîne inexorablement le développement de nouveaux variants. En effet, seulement 3% de personnes sont vaccinées en Afrique car les pays les plus pauvres de la planète n'ont pas accès aux vaccins commercialisés au plus haut prix par les grands groupes pharmaceutiques ! La fermeture de leurs frontières avec l'Afrique australe décidée par la plupart des pays les plus riches de la planète n'évitera pas la propagation du variant. Elle ne sert qu'à stigmatiser des populations qui ne sont en rien responsables de la situation sanitaire profondément misérable dans lesquelles elles vivent en général. Au lieu de fermer les frontières, il faut lever les brevets sur les vaccins ! Les profits vont continuer de couler à flots pour les industries de Big Pharma et le virus va circuler et muter, voilà le bilan d'un an et demi de gestion de la pandémie par les gouvernements capitalistes !
Macron lui ne varie pas : pour lui, nos vies valent moins que les profits !
Du côté du gouvernement français, on n'est pas à une contradiction près puisqu'au moment où le virus circule de nouveau très vite, et notamment parmi les plus jeunes, il n'y aura désormais plus de fermeture systématique de classes dans les écoles primaires dès le premier cas de Covid. Et il n'est pas question de remettre en vigueur la gratuité des tests PCR pour tout le monde. Par contre, les pass sanitaires seront invalidés au 15 janvier pour tous les adultes qui n'auront pas eu leur troisième dose de vaccin... alors qu'il faut s'armer de courage pour prendre actuellement un rendez-vous de vaccination. Dans bien des grandes métropoles, aucun rendez-vous n'est disponible avant le mois de février ! Et cela va sans dire, aucun des postes supprimés dans les hôpitaux l'an dernier ne sera rétabli pour faire face à l'urgence sanitaire ! Macron et les patrons jouent de nouveau avec nos vies comme ils l'ont fait depuis un an et demi !
Vive la grève générale en Guadeloupe et en Martinique !
Avec le recul de l'obligation vaccinale pour les pompiers et les soignants au 31 décembre dans les deux îles antillaises, le gouvernement cherche à éteindre la contestation sociale qui bat son plein depuis plusieurs semaines. C'est la grève générale décrétée en Guadeloupe puis en Martinique par les organisations syndicales depuis plus d'une semaine qui a permis ce recul. Mais rien ne dit que la grève générale va s'arrêter car si c’est l'obligation vaccinale et les suspensions des salariés qui ne s'y soumettent pas qui ont fait exploser la colère, le mécontentement était déjà profond, et pour cause !
En Guadeloupe, 33% de la population vit sous le seuil de pauvreté, le taux de chômage est de 21% et la pandémie n’a fait qu’aggraver la situation. À cela s’ajoute la colère créée depuis 50 ans par le scandale du chlordécone, produit de traitement des bananeraies, insecticide toxique et cancérogène utilisé par les grands producteurs bananiers avec l’aval des autorités de 1972 à 1993 (malgré son interdiction dans de nombreux pays depuis 1976) provoquant une pollution généralisée et l’explosion des cas de cancers de la prostate. 90% de la population antillaise est intoxiquée ! L'envoi des unités du RAID et du GIGN pour écraser la révolte populaire, les arrestations massives, les condamnations en procédure accélérée à des peines de prison ferme révèlent le traitement colonial que l'Etat français continue à réserver aux populations des Antilles. Nous devons apporter notre soutien inconditionnel à la révolte des travailleurs et de la jeunesse antillaise.
Partout comme aux Antilles, construisons le mouvement d'ensemble !
Chaque jour, des salariés cessent le travail et se battent pour leurs droits. Des jeunes refusent d'être des sacrifiés du système. Comme par exemple les sans-facs qui occupent la fac de Nanterre depuis plus d'un mois maintenant et qui mettent en lumière que dans un des pays les plus riches de la planète, étudier n'est pas un droit universellement appliqué, surtout pour celles et ceux qui sont issus de l'immigration ou des quartiers populaires. Samedi dernier, la manifestation appelée par les PPG pour l’interdiction des licenciements a réuni 400 salariés, des dizaines d’équipes syndicales et militantes convaincues qu’elles doivent lier leur lutte locale dans un mouvement d’ensemble pour l’interdiction des licenciements. Et c'est salvateur au moment où les organisations du mouvement ouvrier sont en-dessous du niveau élémentaire de colère que ressent une partie de notre camp social. Pourtant, les annonces de Macron sur le report de la discussion concernant la réforme des retraites à l’après-élection devrait nous rappeler que la force de nos combats est quand nous nous y mettons toutes et tous ensemble, comme à l’hiver 2019-2020. La réponse à la réaction du gouvernement, à l’extrême droite, passera par la mise en mouvement massive et déterminée de la classe ouvrière et de la jeunesse. Soyons à la hauteur de celles et ceux qui d’ores et déjà relèvent la tête et tiennent tête au patronat et au gouvernement !