Condamné à six mois de prison dont deux mois ferme, Gaëtan subit la répression qui s’abat sur tous ceux qui contestent un gouvernement prétendant pourtant défendre la liberté d’expression. Ce verdict politique vise à démoraliser les participants du mouvement qui s’est déroulé à l’Université de Toulouse-Le Mirail suite à la mort de Rémi Fraisse. La campagne « Pas de prison pour Gaëtan et tous les condamnés pour avoir manifesté » rencontre un bon écho (visibilité sur les réseaux sociaux, prises de position syndicales, solidarité internationale, etc.), et elle doit se poursuivre.
La répression n’est pas nouvelle, même si nous y sommes de plus en plus confrontés : les 4000 interpellations recensées avaient conduit à 70 cas de prison ferme suite au mouvement contre le CPE de 2006, la mobilisation de la jeunesse la plus massive de la décennie. Aujourd’hui, nos difficultés sont surtout liées au recul du rapport de force global et au plus grand isolement des militants réprimés. Cela confirme la nécessité de préparer la riposte sociale et rend les campagnes de soutien et leur convergence d’autant plus importantes.
14/05/15
