Home / Actualité /
Entreprises /
Lutte de classe /
Mobilisations /
Publié dans la revue A&R /
Secteur pharmaceutique
/ Sanofi - Saint-Aubin-lès-Elbeuf : après six semaines de grève, 35 salariés précaires embauchés !
11:26
Actualité
,
Entreprises
,
Lutte de classe
,
Mobilisations
,
Publié dans la revue A&R
,
Secteur pharmaceutique
Edit
La direction du site a cherché le pourrissement de la grève : abus de l’utilisation du service minimum de sécurité (lié au classement Seveso) pour atténuer les effets de la grève, mise en route des ateliers avec uniquement des intérimaires au mépris des règles de sécurité, tracts haineux de la direction contre les grévistes, réunions pour le personnel animées par des cadres de la direction générale parisienne...
La grève est partie sur trois fronts dans ce site qui fabrique la vitamine B12 et la pristinamycine et qui compte 400 salariés : la suppression des « remontes », c’est-à-dire de l’obligation pour un salarié posté de venir travailler plusieurs fois par an sur son temps de repos ; l’embauche des salariés précaires (intérimaires et CDD qui sont désormais plus d’une centaine, dont 60 travaillent « en accroissement d’activité » alors qu’ils occupent des postes pérennes sur une nouvelle fabrication) ; et enfin, la révision à la hausse de la grille de classification pour tous en ces temps de disette salariale générale au niveau du groupe. Environ 60 salariés postés ont fait grève quatre heures par jour pendant presque six semaines.
Les effets de la grève
La direction était prête à perdre visiblement beaucoup plutôt que d’accepter de discuter avec les grévistes. Mais elle n’a pas réussi à empêcher au fil des semaines une dégradation de la production. Et alors qu’elle était restée campée sur une annonce de titularisation de huit précaires, elle a annoncé 32 à 35 titularisations pour 2015. Même si elle s’en défend, c’est bien la grève qui lui a forcé la main !
La grève a été suspendue (aucun protocole de fin de conflit n’a été signé), et si rien n’a été gagné sur les remontes ou sur les salaires, le sentiment d’avoir remporté une première victoire est indéniable car les travailleurs en CDD ou intérimaires auront un CDI cette année. Les soutiens financiers de solidarité à la caisse de grève ont été importants, et c’est aussi une bonne nouvelle pour le moral général des grévistes, prêts à recommencer dès que possible.