Édito du 04/04/18

Ne laissons pas de répit au gouvernement, 
ancrons la grève, partout et maintenant ! 

S'unir dans la lutte, c'est cela qu'il nous faut ! 

Face aux attaques concertées et tous azimuts du gouvernement et du patronat, le mécontentement est général et cela se voit. Le mardi 3 avril, premier jour de la grève « 2 jours sur 5 » lancée par l'intersyndicale cheminote, ce ne sont pas seulement des centaines de cheminotes et cheminots qui ont cessé le travail. Les facs ont connu des assemblées générales massives comme à Tolbiac à Paris où les étudiants ont voté l'occupation illimitée à plus de 1500 ; les salariés d'Air France, de l'énergie, des Finances publiques, des services de nettoyage, de La Poste, de l'Éducation nationale les ont rejoints pour faire de cette journée la première manifestation de convergence de l'année 2018. Le week-end précédent, par centaine, les salariés de l'enseigne Carrefour ont bloqué les magasins. Logique d'être énervés quand les actionnaires annoncent se partager 356 millions d'euros en même temps qu'un plan de licenciement de 4500 emplois ainsi qu'une réduction de 57 euros de la prime de « participation » ! 

L’urgence est donc bien de chercher à faire converger toutes ces luttes du public et du privé car c'est bien la peur d’une généralisation des conflits qui inquiète ce gouvernement et le patronat. 

Le mécontentement se généralise, organisons la convergence, 
contrôlons nos grèves 

Dans tous les secteurs, les travailleuses et travailleurs subissent de violentes attaques, l’arrogance de leurs patrons et les mêmes conditions de travail dégradées. Et depuis son élection, Macron a multiplié les offensives contre l’ensemble des salariés et des classes populaires. 

Après avoir dynamité le Code du travail pour réduire les droits des salariés du secteur privé, c’est au tour des cheminots et des fonctionnaires d’être attaqués. Parce que dans la fonction publique aussi, le gouvernement veut tout casser : privatiser par morceaux, liquider le statut des fonctionnaires, supprimer des milliers d’emplois, en finir avec les services publics. 

L’occasion de rappeler que Macron avait déclaré : « Je suis pour une société sans statut ». Ce qui signifie une société où chaque salarié devrait négocier individuellement son contrat de travail et ses droits, son salaire, son temps de travail, ses jours de repos, sans aucune garantie collective. Pour s’opposer à l’épreuve de force imposée par le gouvernement, de nombreux cheminots sont conscients que l'enjeu de la lutte qui s'engage est la construction d'une grève reconductible qui devra s'organiser à la base, contrôlée par les grévistes eux-mêmes, convaincus de la nécessité d'entraîner d'autres secteurs. 

50 ans après la grève générale de Mai-Juin 68, l’objectif doit être que ces mobilisations débouchent sur un mouvement d’ensemble, une grève générale qui paralyse totalement l’activité économique du pays. 

Pour commencer à converger et discuter ensemble de notre plan de mobilisation, rendez-vous le samedi 7 avril, de 10h à 18h pour une rencontre nationale à l'appel du Front Social à la Bourse du travail de Paris (29 boulevard du Temple à République).

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