Étudiants, cheminots, enseignants, postiers, Air France… :
c’est le moment d’y aller
pour faire reculer le gouvernement !
Ce lundi 9 avril, on peut dire que les flics n’ont pas chômé ! Alors qu’à Mayotte, les CRS et gardes mobiles ont démantelé les barrages dressés par les grévistes qui réclament des moyens pour que la population puisse vivre décemment, à Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement a carrément envoyé des blindés équipés de lances grenades pour déloger les manifestants qui s’opposent depuis des mois aux projets destructeurs des magnats de l’immobilier et de l’industrie. À Lille, les CRS ont été déployés pour « garantir la tenue des examens ». Résultat : les étudiants ont voté à la quasi-unanimité le boycott des partiels, l’exigence d’un 10/20 pour tous, et le départ immédiat des forces de police de l’établissement universitaire ! Enfin, à Nanterre, le président de la fac a ordonné la fermeture administrative du site, et a envoyé les flics intervenir très violemment contre les étudiants grévistes qui tenaient une AG dans un amphi. 7 étudiants ont été interpellés, dont un militant connu de l’UNEF, pour « rébellion », c’est-à-dire pour avoir osé s’opposer à l’intrusion des flics sur un établissement universitaire !
Cheminots, étudiants, Air France… :
les jeunes et les travailleurs entrent dans la lutte !
Il faut dire que le gouvernement a de quoi avoir les chocottes ! En effet, après la grève massive des 3 et 4 avril dans la SNCF, les cheminots remettent le couvert cette semaine. Et, malgré la politique des directions syndicales qui n’appellent qu’à deux jours de grève par semaine, de façon perlée, les cheminots de gare du Nord réunis massivement en AG ont voté pour la grève reconductible à partir du 13 avril ! Dans les autres secteurs, la lutte continue également. Dans l’enseignement supérieur, l’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de grève et de manifestation contre la loi Vidal le 10 février, et à Air France, les syndicats ont appelé à nouveau à la grève les 10 et 11 avril pour exiger l’augmentation de 6% des salaires. Sans parler des multiples luttes en cours, comme à Carrefour, dans les hôpitaux et les EPAHD, dans l’éducation nationale, à la Poste dans plusieurs départements, comme le 92, le 33 et le 35…
Mille raisons de se révolter contre ce monde pourri !
Car dans tous les secteurs, les travailleuses et travailleurs subissent de violentes attaques, l’arrogance de leurs patrons et les mêmes conditions de travail dégradées. Et depuis son élection, Macron a multiplié les offensives contre l’ensemble des salariés et des classes populaires.
Après avoir dynamité le Code du travail pour réduire les droits des salariés du secteur privé, c’est au tour des cheminots et des fonctionnaires d’être attaqués. Parce que dans la fonction publique aussi, le gouvernement veut tout casser : privatiser par morceaux, liquider le statut des fonctionnaires, supprimer des milliers d’emplois, en finir avec les services publics.
Face à cette politique, les cheminots, étudiants, salariés d’Air France… qui entrent en lutte montrent l’exemple. L’objectif doit être que toutes ces mobilisations convergent ensemble pour déboucher sur un tous ensemble, une grève générale qui bloque le pays et fasse reculer le gouvernement et les patrons !
C’est le sens de l’appel lancé par les militants qui se sont réunis le 7 avril dernier à la Bourse du Travail de Paris, à l’appel du Front Social, et qui appellent à une nouvelle assemblée de coordination le 14 avril.