Plusieurs universités ont décidé d’organiser des référendums sous forme de consultation électronique sur la reprise des cours et des examens ou sur le maintien des blocages… Ce sont des armes contre le mouvement étudiant, qui remettent en cause la légitimité des assemblées générales (AG). Tout d’abord, un référendum est une question posée sans réel débat. En AG, toute question posée est immédiatement débattue. Lors d’un référendum, la question est imposée par une seule personne, le président d’université. En AG, les étudiants décident librement des ordres du jour. Et en AG, les décisions sont suivies d’une mise en pratique collective : après le vote, on met à exécution ensemble la décision, et lors de la prochaine AG, on tire les bilans. Cela permet à chacun de lier théorie et pratique.
Il n’est pas anodin qu’en dehors des mouvements de grève aucun président d’université n’a jamais consulté les étudiants : en temps ordinaire, cela leur convient très bien que les décisions soient prises dans le cadre ultra-bureaucratique du Conseil d’administration. Leur problème n’est pas la participation du plus grand nombre, mais de casser la grève en empêchant les étudiants mobilisés de choisir les moyens d’actions après un débat. Refusons leurs consultations et les résultats bidons qui en sortiront. La vraie démocratie est dans les AG !