L'unité de notre classe est possible !
Si la grève s'est surtout ancrée à la RATP, à la SNCF et dans l'Éducation nationale, jeudi des travailleurs et travailleuses de nombreux secteurs ont cessé le travail et manifesté. Les chômeurs, les retraités et les jeunes scolarisés étaient également dans la rue, tout comme les Gilets jaunes qui ont pleinement participé à la mobilisation sur les piquets, les blocages et dans les manifestations. Jérôme Rodrigues, figure des GJ, a participé à l'AG interprofessionnelle et des fronts de lutte qui s'est tenue à Paris. En retour, il est important que de nombreux travailleurs et travailleuses, syndicalistes, participent aux manifestations des Gilets jaunes prévues aujourd'hui. Ce sont ces liens, démontrant la possibilité d'un mouvement commun de tout notre camp social, qui font trembler le gouvernement et le patronat !
Le gouvernement cherche à nous diviser
Ce vendredi, en réponse directe à la mobilisation, Édouard Philippe a prononcé une allocution dans laquelle il a soufflé le chaud et le froid. Tout en affirmant qu'il maintiendrait coûte que coûte la réforme, avec la disparition des régimes existants et la mise en place d'une retraite par points, il a cependant ouvert la porte à des négociations sur son application pour les secteurs les plus mobilisés : la RATP, la SNCF et l'Éducation nationale. Le but est de diviser le mouvement, en laissant croire qu'on pourrait négocier une « bonne » mise en place de la réforme. Mais quelle que soit l'application, la réforme Delevoye entérinera bien une baisse généralisée des pensions et un allongement du temps de travail !
Face aux manœuvres du gouvernement : organiser la grève !
Face aux tentatives de négocier secteur par secteur, il est nécessaire de pouvoir, partout, développer, approfondir, et organiser la grève en la dotant d'échéances pour la rythmer. C'est pour cela qu'il est nécessaire de faire de la manifestation de mardi une réussite massive permettant de multiplier le nombre de reconductions dans le public et le privé. C'est aussi pourquoi il est central de multiplier partout les assemblées générales. Sur les lieux de travail, c'est le moyen de faire qu'un maximum de collègues discutent, soient convaincus que c'est le moment de s'affronter avec le gouvernement et le patronat qu'il représente, et s'approprient la grève.
C'est seulement par le développement de cette auto-organisation que la grève pourra se généraliser.