Ce 18 décembre, Gaël ne passe pas une mais deux fois en correctionnelle. Il est accusé par des cadres de La Poste de « vol
avec violence » et « violence ». Cela fait partie des dizaines de plaintes déposées par la direction de La Poste pendant
le conflit des postiers et postières des Hauts-de-Seine. Cette grève qui a duré près de 15 mois avait fini par gagner et
surtout s’était conclue par les révélations d’Envoyé Spécial sur la politique de La Poste faite de cadences industrielles,
de vol de temps de travail et de suicides. La Poste tente par l’entremise de ses cadres de reprendre sur le terrain judiciaire ce qu’elle a perdu sur le terrain de la grève. Pour cela, elle bénéficie de la bienveillance et de l’aide de l’État.
C’est bien évidemment une figure de la lutte contre la politique antisociale de La Poste – et plus globalement du
patronat et du gouvernement – qui est visée. Gaël fait partie d’une équipe militante lutte de classes qui depuis
des années construit des ponts entre les différents secteurs, syndicats et fronts de lutte dans l’objectif d’un mouvement d’ensemble du monde du travail. En grève et en lutte depuis le 5 décembre, il est donc logique que nous
participions activement à la mobilisation pour la relaxe de Gaël.