Cette première séquence de grève de trois jours a montré un degré de maturité politique avec des discours de rupture anticapitaliste et une volonté de gagner, avec le soucis à la fois de bien ancrer la grève à la SNCF, mais aussi de s’unir le temps des manifestations ou de rencontres programmées en AG interpro avec les autres secteurs professionnels et la jeunesse pour ne plus subir...
Cette volonté qui s’exprime parmi les grévistes à la SNCF de tisser des liens avec des secteurs du transport comme la RATP mais aussi de la santé, de l’éducation est l’illustration que l’hypothèse de la grève générale peut devenir une réalité.
Les commentateurs de la gauche réformiste ou des directions syndicales sont obligés aujourd’hui de porter des discours offensifs sur les politiques d’une bourgeoisie obsédée par l’augmentation de ses taux de profits.
Depuis la sortie du rapport Delevoye en juillet, les discussions et la recherche de stratégies gagnantes portent aujourd’hui leurs fruits. Les discours perdants et régressif des directions syndicales sont de moins en moins entendus.
Mais dès aujourd’hui l’activité des cheminots mobilisés doit s’intensifier, la mise en place de piquet se systématiser. La participation aux AG doit se renforcer et la mise en place de comités de grève se généraliser ! C’est de cette façon que les grévistes pourront s’organiser dans la durée, maintenir un haut niveau de mobilisation et contrôler eux-mêmes la grève.
D’ores et déjà, de nombreux grévistes sont prêts à tenir autant de temps qu’il faudra pour gagner le retrait de ce projet et peut-être même plus encore !