[Communiqué de presse du NPA Jeunes Lyon]
Exigeons des moyens urgents pour la jeunesse et la réouverture des universités !
Samedi dernier, un étudiant en première année de Master de Droit a tenté de mettre fin à ses jours en se défenestrant depuis le 5ème étage de la résidence universitaire de Jussieu à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise. Hier c’est une étudiante qui a tenté de mettre fin à ses jours dans la résidence universitaire Alix, à Lyon.Nous ne connaissons pas les raisons de son geste, et quelles qu’elles soient, nous leur apportons notre soutien, ainsi qu’à leurs proches et nous leur souhaitons le plus prompt rétablissement.
La santé des jeunes n’est pas une variable d’ajustement !
Cette tentative de suicide d’un jeune n’est pas la première. Début décembre, Castex lors de son allocution soulevait la question des jeunes en disant “il y a des suicides” sans apporter de réelles mesures pour éviter de tels actes dramatiques comme à Nancy , à Nice ou encore à Montpellier en novembre. Une situation qui nous rappelle celle d’Anas K. en novembre 2019, bien avant le COVID. La crise sanitaire, et spécifiquement la gestion des universités pendant celle-ci, n’ont fait qu'aggraver la santé mentale des jeunes. Le choix du gouvernement et des rectorats de fermer les établissements et de ne faire aucune forme d’investissements en direction de la jeunesse, dégrade les conditions d'existence des étudiant-es. Tous les rapports montrent une détérioration significative de la santé mentale des jeunes. Une enquête de Santé publique France sur la santé mentale montre qu’entre septembre et fin novembre les états dépressifs se sont multipliés par deux et que les 18-24 ans et les étudiant-es sont la population la plus touchée.
Le gouvernement s’en fou des jeunes
Ce gouvernement se moque totalement de ces résultats. La preuve en est, Castex n’a pas eu une mesure ni même un mot à dire lors de sa dernière allocution concernant la jeunesse. Au lieu de venir en aide aux jeunes, l’Etat préfère enrichir les grands capitalistes : plus de 470 milliards d’euros ont été offerts au patronat depuis le début de la crise, soi-disant pour maintenir l’emploi alors que ces entreprises licencient. Avec une telle somme, on pourrait très largement rouvrir les universités en installant les mesures sanitaires nécessaires pour éviter les contaminations ! Le principal syndicat des enseignant-es-chercheur-ses, le SNESUP-FSU expliquait courant de l’été qu’un budget d’1 milliards d’euros suffisait pour garantir une année 2020-2021 dans de bonnes conditions, en garantissant la santé de toutes et tous s. Avec de tels moyens on pourrait réduire le nombre de personnes par classe et la circulation dans les bâtiments en dédoublant les TD et CM, par des embauches d’enseignant-es, par la location de locaux supplémentaires tout en fournissant gratuitement aux usager-es des masques et du gel hydroalcoolique.
Plus jamais ça ! Rejoignons la mobilisation le 20 janvier prochain.
On ne pourrait pas accéder à un enseignement en présentiel, mais par contre on pourrait s’entasser dans les transports en commun pour aller travailler, de plus dans des secteurs non essentiels? Nous en avons marre d’être une variable d’ajustement qui subit les conséquences de cette crise. Il est temps que le mouvement étudiant reprenne la rue afin d’arracher la réouverture des universités et un investissement d’ampleur dans nos facs. Il est temps aussi d’en finir avec la précarité étudiante, en instaurant par exemple un pré-salaire étudiant financé sur l’Impôt sur la fortune permettant de répondre aux besoins de la jeunesse. C’est pour cela qu’au NPA nous appelons les jeunes à manifester massivement le 20 janvier prochain à l’initiative des organisations de jeunesse et le 26, journée de grève appelée par les syndicats lycéens, étudiants et enseignants. Cette date peut être le début d’un mouvement d’ensemble qui en finisse avec les mesures nuisibles pour l’avenir des jeunes !