Fiasco des vaccins : la responsabilité accablante des capitalistes. Il est urgent d'en finir avec cette société !
Il est clair que la dernière semaine a marqué une nouvelle étape dans la pandémie qui frappe maintenant depuis un an les populations. En France, le variant britannique représenterait désormais plus d’un quart des cas positifs en France. Ce variant se transmettrait non seulement plus facilement, mais serait également probablement plus mortel. Les cas de variants sud-africains et brésiliens se multiplient également. Le premier cas de réinfection grave par le variant sud-africain inquiète également la communauté scientifique.
AstraZeneca, Pfizer, Moderna… : la jungle capitaliste des grands laboratoires pharmaceutiques
La semaine a également été marquée par la découverte des l’intensité des effets secondaires provoqués par le vaccin AstraZeneca, à tel point qu’il a été décidé de ne plus administrer ce vaccin aux soignants. Des doutes sont également émis par la communauté scientifique quant à l’efficacité de ce vaccin contre les variants, notamment sud-africain. Mais, pas d’inquiétude pour les grands patrons de l’industrie pharmaceutique : les contrats signés par la Commission européenne montrent que les Etats membres s’engagent à indemniser et dégager de toute responsabilité les laboratoires en cas de recours de tiers !
Dans le même temps, les praticiens ont découvert aux Etats-Unis que les flacons fournis par Pfizer et BioNtech contiennent de quoi faire six doses plutôt que les cinq officiellement livrées : de quoi procéder à 20% de vaccinations supplémentaires. Une découverte importante dans la situation d’urgence où nous sommes, d’autant plus que les retards dans les livraisons se sont multipliés. Qu’à cela ne tienne ! Pfizer a décidé de faire payer cette sixième dose, alors même que l’extraction de cette sixième demande du matériel supplémentaire et plus de technicité.
Les ratés dans la campagne de vaccination ne sont qu’une nouvelle illustration du chaos provoqué par le capitalisme et la propriété privée des moyens de production. Chaque laboratoire privé, chaque Etat national, s’est lancé depuis 2020 dans une course au vaccin. Des brevets sont déposés, pour garantir aux grands patrons la propriété de leurs vaccins, empêchant la mise en commun des connaissances scientifiques et des capacités de production. Pour accélérer les campagnes de vaccination, pour en finir avec le virus, il est urgent d’exproprier les grands groupes pharmaceutiques et de les socialiser sous contrôle des travailleurs.
Face à l’horreur capitaliste : notre classe doit riposter !
Les licenciements en cours à Sanofi sont sans doute l’illustration la plus criante de l’horreur de ce système. Alors que Sanofi a bénéficié de millions d’aides publiques depuis des années, qu’il va verser 4 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, et alors même qu’il vient d’annoncer qu’il ne sera pas en mesure de mettre au point de vaccin anti-covid avant 2022, le groupe annonce le licenciement de 1000 salariés, dont 400 dans le secteur Recherche & Développement !
Les travailleurs et travailleuses du groupe ont immédiatement réagi, en se mettant en grève reconductible. Car notre classe ne reste pas atone face à l’avalanche capitaliste. Pendant 4 semaines, les raffineurs de Grandpuits ont fait grève contre la fermeture de leur site et les licenciements. A Monbonnot, dans l’Isère, les salariés sont entrés en grève illimitée vendredi 5 février contre le plan social qui prévoit 150 licenciements.
Les luttes se multiplient dans les différents secteurs. Pour faire reculer les capitalistes et le gouvernement à leur service, il est plus que jamais nécessaire de chercher à faire converger et unifier ces différentes luttes. Le 23 janvier dernier, une première manifestation nationale contre les licenciements a eu lieu, rassemblant des salariés des entreprises en proie aux plans de licenciement. Le 4 février, une première journée de grève interprofessionnelle a eu lieu, qui a permis de faire se retrouver équipes militantes de différentes boîtes et de différents secteurs. C’est à cette nécessaire convergence qu’il faut s’atteler.