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/ Édito du 07/11/16
15:08
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Les débats des primaires de la droite se succèdent sans surprise pour nous indiquer qu'ils sont tous d'accord pour nous faire travailler plus, pour alléger les impôts des riches et des entreprises. Du côté du PS, l'ambiance de fin de règne du gouvernement Hollande-Valls permet toutes les ambitions personnelles, mais une chose est sûre : personne dans les milieux populaires ne pourra voter pour ceux qui auront servi le MEDEF pendant cinq ans. Quant au Front national et sa démagogie raciste, qui se déchaîne de plus belle contre les migrants, il faut la combattre et la rejeter comme un poison mortel.
Patrons et politiciens nous voudraient résignés et désunis
Pourtant, tout ce petit monde occupe l'espace médiatique à longueur de reportages et d'émissions spéciales… comme si la réalité que vivent des millions de travailleurs, de jeunes, de privés d'emploi, de familles populaires n'existait pas ! Et s'il y a bien un phénomène majeur qui est totalement occulté c'est la colère sociale qui existe de plus en plus et qui se manifeste partout dans le pays par des grèves dans de nombreux secteurs professionnels, des journées de mobilisation de nombreuses professions, des luttes contre les licenciements, pour de meilleurs salaires, contre la dégradation des conditions de travail… Un peu partout, réductions d’effectif et management répressif entraînent un ras-le-bol général, dans le secteur privé comme public. Il faudrait que toutes ces colères finissent par s’exprimer collectivement.
Unissons-nous, rassemblons-nous !
Au printemps dernier, le patronat comme le gouvernement à ses ordres ont senti le vent du boulet passer avec la mobilisation contre la loi Travail. Depuis la fin du mouvement, tout ce beau monde espère prendre sa revanche et multiplie les intimidations avec la répression. Nos luttes n'ont pourtant pas cessé mais elles sont de nouveau dispersées alors que l'expérience du printemps dernier nous a montré que seul un mouvement d'ensemble pouvait réellement faire peur à ceux qui nous dirigent et nous exploitent. Le 8 novembre, les salariés de la santé seront en grève et dans la rue, le 17 novembre les enseignants des établissement de l'éducation prioritaire seront en grève, le 29 novembre les salariés de toute la fonction publique sont appelés à se mobiliser par plusieurs organisations syndicales, et il y a eu déjà depuis la rentrée la mobilisation des pompiers, des agents de impôts et bien d'autres ! On ne nous parle que de la colère des flics mais celle du monde du travail est bien réelle. Elle attend des signaux clairs pour s'unifier. Ils ne viennent pas des directions syndicales qui ont rangé les drapeaux après les 15 septembre. Alors, faisons-nous mêmes notre propre calendrier de convergence des luttes ! Travailleurs du public, du privé, enseignants, postiers, infirmières, ouvriers des usines menacées de fermeture ou frappées par les licenciements, salariés de l'automobile attaqués par les plans de compétitivité et la répression patronale, unissons nos forces, la date du 29 novembre, qui peut mobiliser des millions d'agents de l’État et des service publics peut être une première occasion.