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Les agents de Pôle Emploi Guadeloupe sont en grève depuis le 18 octobre pour réclamer de meilleures conditions de travail et d’accueil pour les chômeurs. C’est pourquoi ils revendiquent une augmentation des effectifs, la titularisation des CDD et l’embauche définitive des jeunes du service civique.
La mesure instaurée en mars, obligeant tout le monde à effectuer ses démarches par Internet a mis le feu aux poudres, car cela rend les choses bien plus compliquées, surtout dans une île qui connaît un fort taux de chômage, 60% chez les jeunes ! Les agents croulent sous le nombre de personnes dont ils doivent s’occuper : entre 200 et 800 ! Les salariés, en première ligne, subissent le mécontentement compréhensible des demandeurs d’emploi devant les obstacles qui leur sont opposés pour recevoir une indemnisation, car consigne est donnée de faire diminuer, de toutes les manières possibles, les chiffres de chômeurs.
La ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui avait réussi à faire descendre dans les rues de France métropolitaine des travailleurs par centaines de milliers pendant quatre mois, est venue en Guadeloupe se féliciter de la Garantie jeune qu’elle a institué. Les grévistes ont perturbé sa visite dans une agence Pôle Emploi, en criant leur opposition à cette nouvelle forme de contrat précaire. Courageuse, mais pas téméraire, la ministre a renoncé à une visite prévue dans une autre agence , celle de Saint François car elle était en grève ! La ministre s’est donc rabattue sur l’agence de Sainte Rose, une des rares ouvertes ce jour là ! D’ores et déjà, les grévistes ont réussi à obtenir le passage de CDD en CDI de quatre collègues fin 2017 et 4 autres en 2018, ainsi que 18 CDD en renfort. Mais ce n’est pas suffisant à leurs yeux et la grève continue.