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/ Protocole PPCR : remous après la signature de la FSU
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En juillet dernier, le gouvernement a soumis à l’approbation des organisations syndicales de la fonction publique un document intitulé « parcours professionnels, carrières et rémunérations » (PPCR).
La méthode, assez nouvelle, témoigne de la volonté du gouvernement de s’aliéner encore plus les syndicats : la signature du texte conditionnait la participation aux négociations par les organisations syndicales (et donc toute renégociation sur les salaires). Or ce protocole prévoit le gel du point d’indice jusqu’en 2017 et ouvre la voie à des remises en cause statutaires dangereuses.
La signature par la FSU de ce protocole a provoqué de légitimes interrogations chez les militants. En effet, cette décision s’est faite en bafouant les règles démocratiques les plus élémentaires. Le SNES a adopté tous ses mandats en « pour », alors que certaines académies s’étaient prononcées « contre » ; le SNUIPP a fait basculer certains de ses mandats de « contre » en « pour ». Mais le plus gênant est certainement le fait que certains délégués de l’Ecole émancipée (Eé), la tendance d’opposition la plus importante dans la FSU, aient changé leur vote afin d’aider à faire passer la signature du protocole.
Heureusement, les militants syndicalistes combatifs ont vivement réagi, et beaucoup ont condamné cette prise de position de certains délégués de la tendance d’opposition.
Valls, fustigeant l’opposition de FO, de la CGT et de Solidaires, a félicité la FSU pour son attitude « responsable ». Heureusement, des militants syndicalistes combatifs ont vivement réagi, et ont condamné le vote des délégués Eé. Un texte réunissant les militants de différentes tendances a été diffusé, condamnant le vote et demandant à la FSU de retirer sa signature et d’engager le combat contre le gouvernement. A l’intérieur même de l’Eé, 30 militants ont signé un texte qualifiant la décision d’ « erreur politique grave ».
Tout cela montre la nécessité de combattre la méthode du « dialogue social » prôné par Hollande, et de renoncer à l’orientation qui consiste à vouloir négocier à froid, sans mobiliser préalablement les travailleurs pour imposer un rapport de force suffisant.
Aurélien Perenna