De la motion A du congrès à la plateforme A de la CN, pour une candidature anticapitaliste et révolutionnaire

Il y aura donc trois plates-formes pour la CN de mars. C'est dommage. La logique de la motion A, majoritaire au congrès, aurait dû déboucher sur deux plateformes seulement. Il faut d’ailleurs rappeler que la commission présidentielle avait majoritairement tenté de rassembler notre parti autour de la candidature d'Olivier Besancenot et de trois porte-parole, Christine, Philippe et Armelle ce qui avait été mis en échec par la décision d’Olivier et de la P1. 

A partir de ce moment-là, la seule façon d'engager un processus de rassemblement était de commencer à rassembler celles et ceux qui avaient voté au congrès pour la motion A. C'est ce que les camarades qui ont travaillé à constituer la pfA ont fait, en toute transparence, à travers les cadres collectifs de l'organisation, les réunions de commission d’écriture des textes.

Une partie de l'ancienne P2 du congrès n'a pas participé à ce processus pour constituer la pfB. Alors qu'elle prétend rassembler, elle s'est elle-même divisée, certainEs préférant garder une démarche de rassemblement ouverte vis à vis des deux autres plates-formes, d'autres adoptant une attitude de recherche de rassemblement avec la P1. Comme quoi personne ne peut échapper au débat d'orientation.

La P1 a accueilli avec joie la constitution de cette plateforme qui faisait en effet éclater le rassemblement possible dans la continuité de la motion majoritaire au congrès.

Et cela alors que bien des camarades de la P1 ne manifestent pas un grand enthousiasme pour la présidentielle. Par ailleurs, leur orientation loin de tirer les leçons des dernières semaines s'enferme dans l'idée d'un appel au mouvement social sur des bases politiques extrêmement larges qui se résument à la seule indépendance vis-à-vis du PS.

Il est clair qu’il y a deux orientations en discussion

Il n’est pas possible de faire l’impasse sur cette discussion. Invoquer le besoin de rassembler nos forces pour cela n'est pas juste et abouti à... diviser. 

Bien au contraire, vu l’évolution de l’organisation depuis le congrès, il ne peut y avoir de rassemblement sain et dynamique capable de porter une campagne que sur la base d’un débat démocratique et non de combinaisons entre tendances sans transparence ni discussion publique.

Comment faire confiance à ce genre de tractations qui voient, au CPN, la P1 amender sa résolution politique pour gagner des voix du côté des camarades qui ont constitué la plate-forme C sans amender dans le même sens sur la question centrale -NPA ou nouvelle représentation politique indépendante du PS- le texte qu’elle soumet au vote à la CN !

Comment pourrait-on reconstruire une confiance militante forte sur la base de telles pratiques peu respectueuses des idées comme des camarades ? C’est de l’inverse dont nous avons besoin, une démocratie vigoureuse pour nous rassembler dans la clarté autour d’une commune volonté politique, clairement affirmée, sans ambiguïté, de présenter une ou un candidatE du NPA sur la base d’un programme anticapitaliste et révolutionnaire.

Il est évident que l’effondrement politique de la gauche entraînant avec elle la gauche dite radicale met au centre des discussions la question de la reconstruction d’une conscience de classe, d’un parti des travailleurs. Cette reconstruction ne peut résulter d’un simple appel au mouvement social mais bien de la défense la plus large possible de nos idées pour les soumettre au débat, convaincre à travers les mobilisations et les luttes comme à travers les discussions et les confrontations. Cette reconstruction ne peut non plus se faire à partir des « déchus de la gauche » mais bien en rupture avec la gauche, républicaine et institutionnelle, pour défendre une politique de classe dans la continuité de la lutte pour le socialisme et le communisme.

L’ampleur de la crise du capitalisme mondialisé dans toutes ses composantes, financière, économique, démocratique, écologique pose nécessairement la question de la perspective révolutionnaire pour construire une autre société qui en finisse avec la propriété privée capitaliste et l’exploitation. 

Ensemble, nous avons à reprendre en main notre organisation pour sortir des doutes et des hésitations, oser affirmer notre programme anticapitaliste et révolutionnaire.

L'équipe d'animation de la plateforme A

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