Trois ans de prison pour se mobiliser a la fac : le gouvernement veut arrêter toute contestation a sa politique !

Se mobiliser à la fac sera bientôt passible de 3 ans de prison et €45 000 euros d’amende. C’est le sens des amendements intégrés à la dernière minute au projet de Loi de Programmation de la Recherche (LPR) parachevé ce lundi 9 novembre en Commission Mixte Paritaire (CMP). 


« Le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur sans y être habilité en vertu de dispositions législatives ou réglementaires ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement, est passible des sanctions définies dans la section 5 du chapitre Ier du titre III du livre IV du code pénal ».

Cet ajout criminalise l’ensemble du mouvement étudiant et des mobilisations de personnels de fac. Il permet également aux forces de l’ordre d’intervenir directement dans les facs pour réprimer – ce qui va à l’encontre des franchises universitaires historiquement en vigueur dans les universités. Dans un contexte où le mouvement étudiant joue un rôle de premier plan dans toute une série de révoltes mondiales, comme au Chili, en Algérie, à Hong-Kong ou encore en Biélorussie, les gouvernements capitalistes cherchent à élever le niveau de répression pour briser les mobilisations et faire payer à notre camp social le prix de leurs crises.
Le projet de loi sécurité globale, qui prévoit de punir d’un an de prison et de €45 000 d’amende la diffusion d’images de violences policières poursuit les mêmes objectifs antisociaux. À Paris et Lyon, des appels à manifester le 17 novembre, jour de son examen à l’Assemblée Nationale ont été lancé. Soyons nombreux.ses à manifester mardi et multiplions cette initiative. Militer n’est pas un crime, exigeons l’abandon de ces lois liberticides et l’arrêt des poursuites contre les militants.es syndicaux.ales, associatifs.ves et politiques !

Le NPA Jeunes a proposé aux organisations syndicales et collectifs de l'ESR, ainsi qu'aux organisations politiques de jeunesse, une rencontre lundi prochain pour construire un plan de mobilisation contre ces mesures!

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