Ce gouvernement a bien le sens des priorités. Alors que depuis longtemps les enseignant.e.s et les soignant.e.s demandent des moyens pour la santé et l’éducation, Macron refuse d’allouer plus de budget. Par contre, à la simple demande des syndicats de policiers, le gouvernement promet des moyens supplémentaires… aux forces de l’ordre et à la répression, à travers le projet de loi Sécurité globale !
Ils sacrifient nos conditions d’études...
La mobilisation dans les lycées ces dernières semaines a montré que la colère est profonde face au mépris que le gouvernement a pour notre santé. Si Blanquer a été obligé de reculer en annonçant des mesures, celles-ci ne sont en rien une solution ! Au contraire, le 50/50 présentiel/distanciel creuse les inégalités et dégrade les conditions d’études. Ceci, combiné au Bac en contrôle continu, accroît la pression sur les lycéen.ne.s qui vont devoir redoubler d’efforts pour réussir au Bac alors qu’ils auront moins de cours en présentiel. Ce qu’il faut, ce sont des moyens humains et financiers pour accueillir tou.te.s les élèves en présentiel, en dédoublant les classes avec plus de profs, et ainsi dispenser des apprentissages dans de bonnes conditions sanitaires ! De plus, le gouvernement montre toute son hypocrisie en prétendant défendre la liberté d’expression, alors qu’il réprime sévèrement les 4 enseignant.e.s de Melle qui se sont mobilisé.e.s contre les E3C !
… et nous répriment !
La loi sécurité globale, qui passe à l’Assemblée Nationale mardi prochain, est une attaque énorme ! L’article 24 prévoit 1 an de prison et 45 000€ d’amende pour avoir filmé et diffusé des images de policiers ou gendarmes si cela “porte atteinte à leur intégrité physique ou psychique”. Cette formulation floue est d’autant plus dangereuse que Darmanin, Ministre de l'Intérieur, a déjà promis aux flics que le fait de filmer et diffuser des images serait entièrement interdit ! Dans le même temps, l’article 21 autorise la police à filmer la population grâce à des drones : nous n’aurons plus le droit de filmer les flics pour nous défendre, mais eux si ! Rappelons que le droit de filmer la police a permis, depuis plusieurs années, d’informer et de dénoncer les violences policières, que ce soit dans les quartiers, les manifs ou encore le mouvement des Gilets Jaunes. Sans les vidéos, jamais on n’aurait pu révéler le scandale d’Alexandra Benalla ou les lycéens de Mantes-la-Jolie mis à genoux.
Par le tous ensemble, stoppons ce gouvernement !
Hier, les rassemblements contre cette loi liberticide ont été un succès. Tout le monde en a marre d’un gouvernement qui se prend à tous nos droits mais qui ne cesse de donner des cadeaux aux grandes entreprises..Le gouvernement profite de la crise sanitaire pour rogner sur nos conditions de travail, d’études et d’existence, ainsi que sur nos libertés démocratiques. Mobilisons-nous face à ces attaques d’ampleur ! Les organisations de jeunesse et des droits de l’homme appellent à une nouvelle journée de manifestation ce samedi. Soyons nombreux et nombreuses pour refuser la loi sécurité globale, mais aussi pour s’opposer à toute la politique antisociale de Macron!
