Vendredi 27 novembre à Béthune entre 200 et 300 personne se sont rassemblées devant l'usine de Bridgestone à l'appel de l'intersyndicale.
L'annonce de la fermeture de l'usine avait fait beaucoup de bruits car ce sont 853 emplois qui vont être sacrifiés et la fermeture de l'usine va impacter pas moins de 1500 familles de la région.
Vendredi matin, syndicats, travailleurs et travailleuses mais aussi élus étaient réunis devant l'usine afin de dénoncer sa fermeture. Les élus, de droite comme de gauche dénoncent la direction de l'entreprise mais il n'y a rien à attendre d'eux. Tous mettent en avant des arguments nationalistes ou protectionnistes, sur la « souveraineté industrielle », pour dénoncer Bridgestone pendant qu'il attendent un reprenneur comme s'ils attendaient le messie. Un repreneur qui ne se présente pas.
L’intersyndicale a semé des illusions sur la direction et le gouvernement et a privilégié le "dialogue social" plutôt que la mobilisation des travailleurs. Face aux licenciements, c'est au contraire l'organisation des salariés et la lutte pour défendre les intérêts qui est la seule option réaliste. S'en remettre aux capitalistes et à leurs représentants politiques ne peut que nous conduire dans le mur.
Le manque d'une stratégie
Malgré diverses initiatives ce qu'il manque, c'est une véritable mobilisation contre les licenciements. La présence en soutien des travailleurs de l'usine Cargill qui font face eux aussi à un plan de licenciements, pourrait permettre de réfléchir à une mobilisation commune afin de ne pas rester isolés face au rouleau compresseur des suppression d'emplois.
C'est dans cette optique que se déroulait dimanche 29 novembre la seconde rencontre nationale à l'initiative de la CGT TUI France qui appellent les syndicats et les travailleurs des entreprises touchées par des plans de saccage de l'emploi à se réunir pour préparer une manifestation nationale contre les licenciements.
Car il n’y a pas d’autre solution qu’une lutte commune de tous les travailleurs – et pas entreprise par entreprise – pour partager le travail existant, en prenant sur les fortunes capitalistes pour maintenir les emplois.