Avec le confinement, nous coordonner est d'autant plus nécessaire !

Samedi 21 mars s’est tenue de manière dématérialisée la sixième coordination nationale des assemblées générales interprofessionnelles, comités et coordinations de secteurs. Réunissant 90 personnes au téléphone, cette coordination ne s’est pas tenue malgré le contexte actuel mais plutôt au vu de celui-ci.


Face à un gouvernement qui protège les profits des entreprises au péril de la santé de leurs salariés et refuse d’investir dans les hôpitaux, nous devons organiser la défense de nos droits, de nos intérêts et de nos vies. C’est ainsi que cette coordination nationale a regroupé étudiants, travailleuses et travailleurs de la RATP, de la SNCF, de La Poste, du social, de la santé, de l'industrie, de l'éducation etc. Ainsi que des retraités. Mandatés ou representant de syndicats, comités de lutte, coordinations comme celles de l'Education national ou du travail social, ou d'AG interpros, les participantes et participants étaient issus de nombreux départements où la mobilisation se poursuit depuis le 5 décembre.

Retrait général

Alors qu’aucune mesure n’est annoncée pour augmenter le budget des hôpitaux, le nombre de lits, de postes de soignants, ou pour les approvisionner largement en matériel et appareils indispensables, des milliards d’euros sont débloqués pour garantir les intérêts du patronat. Ces mêmes patrons, au-delà de refuser la suspension des activités non essentielles - seule mesure qui permettrait réellement de limiter la propagation du virus - ne mettent rien en place pour assurer la santé la et la sécurité des travailleurs. Malgré des conditions sanitaires désastreuses et dangereuses, une partie des droits de retrait exercés par les salariés de l’agro-alimentaire, de La Poste, de la RATP et de bien d’autres secteurs n’ont pas été reconnus.

Plusieurs intervenants ont mis en lumière que la lutte de ne classes ne fait pas de pause malgré les appels au confinement. Au contraire, surtout quand des bourgeois se confinent et exigent des travailleurs qu'ils continuent de produire ! D'autres ont rappelé que les populations les plus fragiles seront les premières victimes de la crise sanitaire : sans papiers, sans abri,  travailleurs non déclarés ou détenus.  Pour notre part, nous ne cesserons de défendre nos revendications et les intérêts de notre classe sociale. Nous refusons de nous plier à l’hypocrisie de l’Union sacrée que prône Macron ! 
Ainsi, la coordination nationale, appelle à la généralisation du droit de retrait et à également mis en avant la necessité d'une journée de grève interprofessionnelle, comme en Italie, contre les politiques antisociales qui se profile au nom d'un état d'urgence sanitaire et contre l'austérité qui s'apprête à provoquer une catastrophe dans les hôpitaux. La coordination a par ailleurs réaffirmé que la lutte pour nos retraites nest pas derrière nous.

Confinés mais pas isolés !

La prochaine coordination nationale aura lieu le 28 mars. Il est plus que jamais primordial pour nous de maintenir nos cadres de coordination, qu’ils soient locaux, de secteurs ou plus larges, et cela même de manière dématérialisée, et dès lors que la situation sanitaire nous le permettra, nous reprendrons la rue.

S.






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