Vendredi 27 mars plus de 200 participants ont suivi le meeting dématérialisé durant lequel ont pris la parole des militantes et militants d'Anticapitalisme & Révolution (France), de Izquierda Anticapitalista Revolucionaria (IZAR, État espagnol) et du Collettivo Guevara (Italie).
Les classes laborieuses de ses pays, subissent de plein fouet la gestion antisociale de la crise sanitaire et de la crise économique. Partout, les capitalistes et leurs gouvernements privilégient les profits des grandes entreprises au détriment de la santé des travailleurs que les États appellent à aller « au front ».
Angélo, militant du Collettivo Guevara principalement implantée au sud de l'Italie, est revenu sur le bilan de grève du 25 mars. L’énervement qu'a suscité la gestion catastrophique de la crise par le gouvernement – le bilan dépassant aujourd'hui les 10 000 morts –, principalement dans le Nord, zone industrielle du pays, a poussé les syndicats de base (ou alternatifs) a appelé à la grève. Celle-ci a été essentiellement porté par des syndicalistes qui, abandonné par leurs confédérations syndicales engluées dans le dialogue avec le gouvernement, militent pour obtenir la fermeture des entreprises.
Armelle d'Anticapitalisme et Révolution, membre de la direction du NPA, a rappelé que la quatrième puissance mondiale n'est pas moins concernés par cette crise sanitaire. Ici les salariés, à qui on demande de travailler en plein confinement, payent le prix de l'austérité imposé à la santé publique, malgré les nombreuses grèves des hospitaliers. Alors que dans les prochains jours les hôpitaux, saturés, subiront le pic de la pandemie, 350 milliards vont être alloués... aux entreprises affectés par la crise ! Mais notre camarade a également expliqué que si la crise actuelle met en lumière les inégalités et les conséquences des politiques poursuivies par la bourgeoisie, elle est aussi un révélateur de la lutte des classes et de la résistance des travailleurs au travers de l'exercice du droit de retrait dans de nombreux secteurs comme La Poste ou l'industrie.
Enfin, Julio d'IZAR a démontré que dans l'État espagnol le gouvernement de « gauche » gère la crise comme tous les autres États, c'est à dire en faveur des riches. Comme partout, et contrairement à ce que circulent sur les réseaux sociaux à propos d'une soi-disant interdiction des licenciements, le gouvernement PSOE-Podemos autorise les plans sociaux et a décidé de prendre en charge à hauteur de 70 % les salaires des travailleurs. Ainsi, dans de nombreux lieux de travail des grèves ont été déclenchées exigeant la fermeture de l'usine mais aussi le paiement des salaires par l'employeur et non par l'État.
Ce meeting internationaliste a mis en lumière le fait que partout dans le monde, au-delà des frontières et quelles que soient les couleurs politiques de ceux qui gouvernent, les travailleurs subissent les même attaques des capitalistes. La logique de privilégier les profits sur la vie des gens n'est pas propre aux frontières nationales : c'est le mot d'ordre du système capitaliste. C'est pour cela que les militants de la Tendance pour une Internationale Révolutionnaire à laquelle nous participons militent pour une internationale capable de porter, partout dans le monde, les intérêts du monde du travail et de la jeunesse et le projet d'un autre société, communiste, débarrassée de l'oppression et de l'exploitation.
Victor Mendez