- Arrêt total des licenciements ! Pas de congés forcés !
- Paiement à 100% des salaires de celles et ceux qui ne peuvent pas mener leur activité habituelle ou doivent garder leurs enfants
- Investissement massif de ressources dans la santé publique. Embauche massive et immédiate de personnel médical et paramédical. Investissement ciblé dans la recherche sanitaire, scientifique et publique et stabilisation immédiate de la situation des chercheuses et chercheurs précaires
- Réquisition et nationalisation sans compensation des services de santé privé, avec utilisation immédiate pleine et entière des ses structures pour faire face à l’urgence
- Nationalisation de l’industrie pharmaceutique, sans compensation pour le grands actionnaires et sous contrôle ouvrier
- De nouvelles structures sanitaires dans la zone pour gérer cette intervention extraordinaire, en commençant par des unités de soins intensifs
- Levée d’une taxe extraordinaire (d’au moins 10%) sur les grands patrimoines pour financer ces mesures
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/ [ITALIE] Le coronavirus et la folie du capitalisme, que faire ?
L'Italie étant maintenant
complètement confinée suite aux risques croissants de propagation
du Covid 19 (coronavirus), Anticapitalisme & Révolution publie
cet article du PCL italien (Parti Communiste des Travailleurs). Cet
article, issu d'un tract national, explique comment la recherche
capitaliste du profit créé la possibilité du type de pandémie
qu'on voit aujourd’hui. L'article met aussi en avant les
revendications qui feraient porter le poids de la pandémie par les
capitalistes plutôt que par la classe ouvrière. En France,
nous devons revendiquer un investissement massif et immédiat dans notre système de santé !
La crise sanitaire en cours est une
urgence grave. Mais elle n’est pas déterminée seulement par le
virus. Elle advient principalement par la faute d’une organisation
irrationnelle de la société.
Le massacre du service public de santé
est en cours depuis des dizaines d’années, pour payer la dette aux
banques, pour financer les grandes entreprises et pour baisser
l’impôt sur les profits des capitalistes. Rien qu’en Italie,
depuis 2008, la santé à subi 37 milliards d’euros de coupes
budgétaires, alors que dans le même temps 70 milliards d’euros
sont versés pour le paiement des intérêts de la dette publique et
presque 30 milliards sont dépensés en budget militaire. Le résultat
en est que 9 millions de personnes doivent renoncer aux soins, soit à
cause de leurs coûts, soit parce qu’il faut attendre un an pour
avoir un rendez-vous. Et maintenant avec le coronavirus, il manque de
lits et d’ailes de soins intensifs, de masques, de lingettes, de
personnel soignant. Et celles et ceux qui travaillent sont forcés de
faire des journées de 12h épuisantes.
Maintenant tout le monde se demande
quand arrivera le vaccin. Mais la recherche scientifique publique est
aussi détruite depuis des années et mise dans les mains de
l’industrie pharmaceutique, qui investit dans la recherche du
profit immédiat, certainement pas pour en prévision de l’avenir.
La recherche scientifique sur la famille des coronavirus à cessé en
2006 (quand le SARS a disparu), tout simplement car les compagnies
pharmaceutiques n’avaient aucun intérêt à la poursuivre. La
recherche est aujourd’hui un simple coût : elle est prévue
et effectuée si le revenu en excède le coût, sinon elle reste dans
les cartons. Le moment venu, certains malades mourront.
Maintenant, pour empirer les choses,
les intérêts capitalistes qui sont responsables de ce désastre,
paniqués par la menace d’une récession, présentent la facture
aux travailleuses et aux travailleurs : de nouveaux
licenciements, l’expulsion des précaires. De nouvelles coupes
budgétaires sur les dépenses sociale sont annoncées pour « aider
les entreprises «, en réalité pour protéger le profit des
capitalistes au détriment de tou-te-s les autres.
Où est donc la véritable urgence ?
Dans la nature extraordinaire du virus ou dans l’organisation
irrationnelle ordinaire de cette société ?
La vérité est que le capitalisme a
échoué et n’est pas réformable. Il faut une organisation
économique totalement nouvelle, contrôlée par les travailleuses et
les travailleurs, pas par les actionnaires. Il faut une économie qui
réponde aux besoins de toutes et tous, pas au service du profit de
quelques uns. Les communiqués de presse communs des dirigeants
syndicaux et de Confindustria sont d’autant plus inacceptables
aujourd’hui. De l’autre côté, il faut une initiative
indépendante du mouvement ouvrier autour de ses propres
revendications : sortir la santé de la loi du profit !
C’est aux
capitalistes de supporter le coût du coronavirus, pas aux
travailleuses ni aux travailleurs !