Samedi 11 avril au soir, des émeutes ont eu lieu au centre de rétention administratif (CRA) du Mesnil-Amelot (77). Elles ont comme origine la suspicion de cas de coronavirus parmi les personnes enfermées, et une direction de centre clamant haut et fort qu’il n’y a « pas de risque ».
Les conditions de rétention sont totalement exécrables, avec un entassement à 60 pour manger, l'impossibilité de prendre des douches tous les jours… Des situations sanitaires dramatiques qui permettent au virus de se propager plus facilement. Le CRA devient un centre de développement du virus et sera un mouroir si celui-ci se propage.
Le ministère de l’Intérieur n’en a rien à faire des conditions de détentions. Pire, quand les prisonniers tentent de revendiquer des moyens pour faire face aux virus, ce sont les gaz lacrymogènes, les tonfas et les boucliers qui sont utilisés.
À cette situation s’ajoute le fait que les droits des prisonniers sont totalement remis en cause : maintien en détention sans jugement, incapacité d’avoir accès à un avocat et donc d’être défendu normalement...
Ces émeutes ont comme objectif de pouvoir « vivre » face au virus, éviter la mort au CRA.
Ce qui est vrai en temps normal devient encore plus indispensable en période de crise sanitaire : les sans-papiers doivent être libérés et régularisés !
